Les marchés pétroliers ont enregistré une progression en début de semaine, stimulés par les inquiétudes géopolitiques croissantes, notamment entre les États-Unis et le Venezuela. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à $63,17, en hausse de 1,27%, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a atteint $59,32, progressant de 1,32% pour la même échéance.
Tensions diplomatiques autour du Venezuela
Les investisseurs scrutent les frictions entre Washington et Caracas, dans un contexte où le président américain Donald Trump accuse le gouvernement vénézuélien de soutenir le trafic de stupéfiants à destination des États-Unis. Le Venezuela rejette ces accusations, affirmant que les pressions américaines visent à provoquer un changement de régime pour accéder aux importantes réserves pétrolières du pays.
Selon des estimations de Global Risk Management, la production actuelle du Venezuela s’élève à environ un million de barils par jour, dont la moitié est destinée à l’exportation. Une interruption de cette production pourrait affecter jusqu’à 1% de l’offre mondiale, ce qui explique la réaction des marchés, bien que l’offre globale reste excédentaire à court terme.
Infrastructure pétrolière ciblée en mer Noire
En parallèle, des attaques de drones navals menées par l’Ukraine ont endommagé une infrastructure pétrolière sur un port russe situé sur les rives de la mer Noire. Bien que les exportations russes ne semblent pas avoir été interrompues, cet événement alimente les spéculations sur une possible perturbation future de l’approvisionnement.
Les analystes soulignent que seules des interruptions majeures dans les flux pétroliers russes pourraient provoquer une hausse significative des prix. Pour l’heure, le brut russe continue d’être livré aux marchés internationaux, atténuant les craintes immédiates d’une réduction de l’offre.
Suivi des négociations sur le conflit ukrainien
Les opérateurs surveillent également les discussions diplomatiques visant à résoudre le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Un émissaire américain, Steve Witkoff, est attendu à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine. L’objectif de cette rencontre est d’avancer sur une proposition de paix élaborée par l’administration américaine.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa volonté d’aborder les points stratégiques de ce plan directement avec Donald Trump. Un éventuel apaisement du conflit pourrait réduire la prime de risque intégrée aux cours actuels du pétrole.