Le Japon engage FAST pour structurer un démonstrateur public de fusion dès 2035

Le projet FAST entre en phase d’ingénierie au Japon, mobilisant un consortium industriel piloté par Starlight Engine et Kyoto Fusioneering pour ancrer une filière publique-privée de fusion basée sur le cycle deutérium-tritium.

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Le Japon a lancé la phase d’ingénierie du projet FAST, un démonstrateur technologique de centrale de fusion intégrée, porté par Starlight Engine et Kyoto Fusioneering. Ce programme vise une démonstration de production électrique expérimentale avant la fin des années 2030. Conçu comme une centrale-système plus qu’un simple réacteur, FAST cherche à valider l’ensemble du cycle énergétique D-T (deutérium-tritium), incluant la production d’énergie, le retraitement du combustible et le recyclage du tritium.

Un consortium national structurant autour de l’État et de l’industrie

FAST fédère plusieurs grands conglomérats japonais issus des secteurs de l’énergie, de la construction et de la finance. Les sociétés Mitsui & Co., Mitsubishi Corporation, Marubeni, J-Power, Kajima, Hitachi et Sumitomo Mitsui Banking Corporation apportent un soutien stratégique au projet. Leur participation traduit un alignement étroit entre priorités publiques et stratégie industrielle, dans un modèle de financement structuré via une société de projet dédiée.

Le projet est explicitement intégré à la Fusion Energy Innovation Strategy du gouvernement japonais, positionnant FAST comme démonstrateur national. Ce rôle institutionnel vise à anticiper l’émergence d’un marché international de la fusion et à doter le Japon d’un outil de projection technologique, à l’instar des projets STEP au Royaume-Uni ou CFETR en Chine.

Technologies critiques et régime de contrôle export renforcé

FAST mobilise des composants classés à haute sensibilité réglementaire, notamment les aimants supraconducteurs haute température (HTS), les blankets liquides générateurs de tritium et les systèmes de boucle fermée de combustible. Ces éléments sont soumis à la loi japonaise sur le commerce extérieur (FEFTA), qui impose des restrictions à l’exportation pour tout transfert de technologies à usage dual.

Les aspects juridiques du projet sont surveillés de près, en particulier les interactions avec les régimes extraterritoriaux comme l’International Traffic in Arms Regulations (ITAR) américain ou les contrôles européens sur les équipements nucléaires avancés. FAST doit démontrer sa conformité sur l’ensemble de sa chaîne de valeur technologique et partenariale.

Un cadre financier pensé pour la reproductibilité des centrales

La structuration financière de FAST repose sur une combinaison de capitaux privés et d’appui public, conçue pour créer un modèle réplicable à terme pour les premières centrales de fusion commerciales. La banque Sumitomo Mitsui Banking Corporation développe une méthodologie spécifique d’évaluation du risque technologique et d’anticipation des revenus différés.

Kyoto Fusioneering, chef de file technologique du projet, fournit les systèmes critiques de conversion d’énergie, de gestion du combustible et de blanket liquide. Ses plateformes de test, dont UNITY et UNITY-2, sont utilisées pour valider les équipements dans un environnement représentatif des futures centrales. Cette stratégie permet de réduire les incertitudes techniques avant la construction du démonstrateur.

Effets sectoriels sur les chaînes de valeur et les priorités industrielles

FAST induit une réallocation progressive des efforts de recherche et développement des industriels japonais vers des composants compatibles avec la fusion. Les filières impactées incluent les câbles supraconducteurs, les systèmes cryogéniques, les turbines à haute température et les équipements du cycle tritium. Ces segments pourraient générer une demande nouvelle, d’abord domestique, puis potentiellement exportable.

Le modèle de campus industriel testé sur le site FAST par Kajima et Mitsui Fudosan introduit aussi une nouvelle approche d’intégration urbaine des centrales nucléaires de nouvelle génération, en lien avec les impératifs de sûreté et d’acceptabilité sociale. Ce volet pourrait influencer la conception des futurs sites de fusion au Japon et à l’étranger.

Un levier de positionnement géopolitique pour Tokyo

Par son avance sur l’intégration des composants critiques et sa capacité à mobiliser un écosystème industriel complet, le Japon ambitionne de renforcer sa voix dans les forums internationaux traitant de la fusion. Le projet FAST pourrait devenir une référence dans l’élaboration des normes de sûreté et de logistique du combustible tritium, actuellement peu définies à l’échelle internationale.

La coopération avec des acteurs britanniques et nord-américains sur certains composants technologiques stratégiques – notamment les aimants HTS – participe de cette stratégie. FAST permet ainsi au Japon de construire une base technique et réglementaire autonome, tout en restant connecté aux principaux pôles de développement internationaux.

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