France: annulation de l’exploitation de la centrale biomasse de Gardanne

La plus haute juridiction administrative rappelle qu'une étude d'impact doit évaluer les effets directs et indirects d'un site industriel sur l'environnement, dans une décision concernant l'autorisation d'exploitation de la plus grande centrale biomasse de France à Gardanne, qui fera jurisprudence pour les futurs porteurs de projet.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le Conseil d’Etat, dans une décision concernant l’autorisation d’exploitation de la plus grande centrale biomasse de France, à Gardanne (Bouches-du-Rhône), rappelle qu’un site industriel doit évaluer les effets directs mais aussi indirects de son installation sur l’environnement.

La plus haute juridiction administrative a annulé lundi un arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille en date de décembre 2020 qui avait rétabli l’autorisation d’exploitation du site, autorisation annulée en première instance le 8 juin 2017.

Concrètement cette décision ne va rien changer pour l’ex-centrale à charbon de Gardanne en reconversion car GazelEnergie « dispose toujours d’une autorisation d’exploitation provisoire datant du 9 juin 2017 », obtenue donc au lendemain de l’annulation par la justice administrative. Dans cette déclaration mercredi, l’industriel, filiale du groupe EPH détenu par l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, promet cependant de « compléter l’étude d’impact dans les prochains mois afin de répondre aux demandes exprimées par le Conseil d’Etat ».

Reste que « cette décision fera jurisprudence » car il s’agit de la plus haute juridiction administrative, donc les futurs « porteurs de projet d’une installation industrielle devront joindre une étude d’impact sur les effets directs et indirects », analyse Me Arnaud Gossement, avocat spécialiste du droit de l’environnement, interrogé par l’AFP.

Dans son arrêt en date de lundi, que l’AFP a pu consulter, la plus haute juridiction administrative estime que l’étude d’impact doit analyser « les incidences directes sur l’environnement de l’ouvrage autorisé, mais aussi celles susceptibles d’être provoquées par son utilisation et son exploitation ». « Les principaux impacts sur l’environnement de la centrale par son approvisionnement en bois, et notamment les effets sur les massifs forestiers locaux, doivent nécessairement être analysés dans l’étude d’impact », ajoute le Conseil d’Etat.

Pour les associations de protection de l’environnement requérantes, dont France Nature Environnement, « c’est la première fois que le Conseil d’Etat confirme que les effets indirects d’un projet sur l’environnement doivent être analysés dans l’étude d’impact ».

Quelque 300 millions d’euros ont été investis dans cette centrale biomasse qui génère, selon son exploitant, 450 emplois directs et indirects. D’une puissance de 150 mégawatts, elle doit fournir à terme 6% de la production d’électricité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en consommant 850.000 tonnes de biomasse, en grande partie du bois. La biomasse doit contribuer à la transition énergétique, mais l’usine est critiquée par des associations écologistes pour son gigantisme.

Actuellement, la centrale est à l’arrêt en raison du conflit sur la réforme des retraites qui impacte le fonctionnement du port de Marseille-Fos. Sur la dernière année, elle avait commencé à tourner un peu plus normalement, environ 3.000 heures, sur les 6.000 prévues initialement, selon une porte-parole de l’industriel.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

L’Angola connecte 20 000 habitations à l’électricité dans le cadre du projet de Catabola

Le projet d’électrification de Catabola, livré par Mitrelli, marque la première connexion au réseau national pour plusieurs communautés de la province de Bié.
en_114021135540

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.
en_1140311056540

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.
en_1140311080540

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.
en_1140290927540

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.
en_1140281042540

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Le Gabon investit 560 milliards FCFA pour encadrer sa sortie progressive du pétrole

Alors que la production pétrolière recule, le Gabon mise sur des réformes réglementaires et des investissements structurants pour bâtir un nouveau cadre de croissance axé sur la transformation locale et l’industrialisation.

Le Cameroun exonérera les équipements de biocombustibles dès 2026 pour relancer le secteur

Le Cameroun adoptera en 2026 un régime d’exonération douanière sur les équipements industriels liés aux biocombustibles, dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique visant à encadrer un secteur encore peu structuré.
en_1140261046540

La Bolivie autorise l’importation privée de carburants pour pallier la crise

Face à une pénurie persistante de carburants et à l’épuisement des réserves en devises, le Parlement bolivien a voté une loi exceptionnelle permettant aux acteurs privés d’importer essence, gazole et GPL sans taxe durant trois mois.

Le Ghana table sur 16 milliards $ de revenus pétroliers malgré une production en déclin

Le Ghana espère capter 16 milliards $ de revenus pétroliers en dix ans, mais la baisse continue de sa production soulève des incertitudes sur la stabilité à long terme du secteur.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.