Le Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) a annoncé la tenue d’une seconde vente aux enchères de concessions pétrolières et gazières offshore dans le Golfe d’Amérique. Prévue pour le 11 mars 2026, cette opération s’inscrit dans le cadre du One Big Beautiful Bill Act, une loi fédérale imposant la réalisation de 30 ventes similaires dans la région.
Des volumes massifs proposés à l’exploration
La vente BBG2 (Big Beautiful Gulf 2) prévoit la mise aux enchères d’environ 15 000 blocs actuellement non attribués, couvrant une surface totale de près de 80 millions d’acres sur le plateau continental extérieur des États-Unis. Ces zones se situent entre 5 et 370 kilomètres au large des côtes, dans des profondeurs marines variant de 3 à plus de 3 385 mètres.
Les estimations géologiques indiquent un potentiel de 29,59 milliards de barils de pétrole techniquement récupérables, ainsi que 54,84 billions de pieds cubes de gaz naturel non découverts. Le Golfe d’Amérique représente l’un des principaux bassins offshore encore actifs sous juridiction américaine.
Cadre fiscal et limitations territoriales
La vente BBG2 se fera sous un régime de redevance fixé à 12,5 %, destiné à favoriser la compétitivité de l’offre américaine. Le BOEM affirme vouloir ainsi rétablir la confiance des investisseurs, en renforçant la prévisibilité du calendrier d’attribution des concessions.
Plusieurs zones seront néanmoins exclues, notamment celles visées par le décret présidentiel de retrait du 8 septembre 2020, les blocs situés au-delà de la zone économique exclusive des États-Unis dans la zone orientale, ainsi que les secteurs appartenant au sanctuaire marin Flower Garden Banks.
Impact budgétaire et redistribution des revenus
Les activités pétrolières et gazières offshore constituent une source importante de revenus pour les États-Unis. Les recettes issues des ventes de concessions, des redevances et des loyers sont en grande partie dirigées vers le budget fédéral, soutenant les finances publiques. Une fraction est également reversée aux États côtiers via des mécanismes de partage de revenus, notamment pour financer des projets de restauration littorale et de protection contre les ouragans.
« BBG2 envoie un signal clair au marché que nous entrons dans une phase de stabilité réglementaire », a déclaré le directeur par intérim du BOEM, Matt Giacona, ajoutant que la politique actuelle visait à garantir un climat propice à l’investissement énergétique.