Le gouvernement du Kazakhstan n’est actuellement engagé dans aucune négociation visant à acquérir les actifs de la société pétrolière russe Lukoil dans le pays, a déclaré le ministre de l’Énergie Yerlan Akkenzhenov lors d’un point presse. Cette déclaration intervient en réponse à des affirmations relayées par des médias russes selon lesquelles KazMunayGas, la société nationale kazakhe du pétrole et du gaz, aurait entamé des discussions avec le groupe russe.
Incertitude autour des déclarations de KazMunayGas
Les informations rapportées en amont suggéraient une possible transaction portant sur les participations de Lukoil dans plusieurs projets majeurs au Kazakhstan, notamment les champs pétroliers de Karachaganak et de Tengiz, ainsi que dans le Consortium de l’oléoduc de la mer Caspienne (Caspian Pipeline Consortium, CPC). Ce dernier est un axe stratégique pour les exportations de pétrole kazakh, reliant les sites de production à la ville portuaire russe de Novorossiisk.
Yerlan Akkenzhenov a affirmé que « le gouvernement ne négocie pas l’achat des actifs de Lukoil », tout en précisant qu’un éventuel examen de la question serait reporté à la mi-décembre. Il a également souligné que les projets énergétiques impliquant Lukoil au Kazakhstan continuaient de fonctionner normalement, malgré les sanctions américaines récemment imposées à l’entreprise russe.
Lukoil sous pression depuis les sanctions américaines
Lukoil fait face à une pression croissante pour réduire sa présence internationale depuis son inclusion sur la liste des entités sanctionnées par les États-Unis. Cette décision, annoncée comme une réponse au manque de progrès dans les négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine, oblige le groupe à envisager la cession de plusieurs de ses actifs étrangers, notamment en Asie centrale.
Le Kazakhstan, qui assure environ 2 % de l’offre mondiale de pétrole brut, reste une plateforme clé pour les opérateurs énergétiques internationaux. Dans ce contexte, la clarification apportée par les autorités kazakhes sur l’absence de discussions officielles avec Lukoil permet de maintenir une stabilité relative autour de ses infrastructures stratégiques.