Le gouvernement allemand a conclu un accord pour instaurer un tarif subventionné de l’électricité à destination des secteurs industriels les plus énergivores. À compter de 2026, le prix sera plafonné à 0,05 € par kilowattheure pour les entreprises concernées. Cette mesure restera en vigueur jusqu’en 2028, selon le chancelier allemand Friedrich Merz.
Un soutien ciblé aux secteurs stratégiques
Cette décision intervient après des mois de pressions exercées par les groupes industriels, notamment ceux de l’automobile et de la sidérurgie. Ces derniers affirment que les prix élevés de l’énergie en Allemagne nuisent à leur compétitivité sur le marché mondial, comparé à des pays comme les États-Unis ou la Chine où l’électricité est significativement moins coûteuse.
La mesure s’adresse spécifiquement aux industries dites « à forte intensité énergétique », une catégorie qui inclut les aciéries, les cimenteries et certains sites de production automobile. Le gouvernement n’a pas encore détaillé les critères d’éligibilité ni le volume d’électricité couvert par le dispositif.
Accord politique et validation européenne
L’accord a été conclu entre les partis de la coalition gouvernementale, incluant les conservateurs et les sociaux-démocrates. Friedrich Merz a précisé que les discussions avec la Commission européenne étaient « largement finalisées » et que l’exécutif allemand attendait un feu vert formel de Bruxelles.
Cette intervention tarifaire s’ajoute aux précédentes mesures de soutien énergétique déployées depuis la crise des prix du gaz en 2022. Elle reflète un repositionnement stratégique visant à limiter les pertes de parts de marché industrielles tout en conservant les capacités de production sur le territoire national.
Maintien de l’activité industrielle sur le sol allemand
Le gouvernement n’a pas précisé le coût budgétaire de cette subvention, mais celui-ci pourrait se chiffrer en plusieurs milliards d’euros, selon les volumes consommés. L’objectif affiché est d’éviter les délocalisations et de soutenir la compétitivité industrielle à court terme, dans un contexte de tensions persistantes sur les chaînes d’approvisionnement et les matières premières.
Friedrich Merz a déclaré que « le soutien ciblé à l’industrie lourde est une réponse nécessaire à une distorsion de concurrence » induite par des conditions énergétiques désavantageuses.