L’essor de la production solaire et éolienne a suffi à couvrir l’intégralité de la hausse de la demande globale d’électricité entre janvier et septembre 2025. La production solaire a augmenté de 498 térawattheures (TWh), soit une progression de 31 %, et a déjà dépassé son niveau annuel précédent. L’éolien a ajouté 137 TWh, représentant une hausse de 7,6 %. Ensemble, les deux sources ont généré 635 TWh supplémentaires, dépassant les 603 TWh de demande additionnelle enregistrés au niveau mondial.
Recul de la production fossile
Cette dynamique a maintenu la production issue des combustibles fossiles en léger retrait, avec une baisse de 17 TWh (-0,1 %) sur la période. C’est la première fois depuis la pandémie de Covid-19 que la hausse de la demande électrique n’entraîne pas une augmentation parallèle de la production fossile.
Les baisses observées en Chine et en Inde ont joué un rôle déterminant. La Chine a réduit sa production fossile de 52 TWh (-1,1 %), soutenue par une croissance forte des solutions renouvelables. L’Inde a enregistré un recul de 34 TWh (-3,3 %), résultat combiné d’une montée rapide du solaire et de l’éolien et de conditions météorologiques plus modérées. Ces diminutions ont compensé les hausses marginales enregistrées dans l’Union européenne et aux États-Unis.
Le solaire en moteur structurel
L’énergie solaire a dominé la croissance du secteur, affichant une progression plus de trois fois supérieure à toute autre source d’électricité sur la période. Les installations solaires ont poursuivi un rythme soutenu, consolidant leur rôle dans la couverture de la demande supplémentaire. Les chiffres cumulés indiquent une réorganisation progressive de l’offre mondiale, marquée par une augmentation continue de la capacité solaire.
Cette accélération a renforcé la place du solaire dans les équilibres énergétiques, notamment en Asie, où les évolutions du mix influencent fortement la dynamique mondiale. Les tendances observées montrent une dépendance moins systématique aux centrales fossiles pour répondre aux variations de la demande.
Une progression modérée de la demande
La demande mondiale d’électricité a augmenté de 2,7 %, contre 4,9 % sur la même période en 2024. Cette progression plus lente est liée à des conditions météorologiques plus clémentes, limitant les besoins en refroidissement. L’absence de vagues de chaleur prolongées, en particulier en Chine, en Inde et aux États-Unis, a contribué à cette évolution.
La capacité des sources renouvelables à dépasser la demande additionnelle constitue un point d’attention pour les décideurs, alors que la trajectoire de la demande et le rythme de déploiement des infrastructures pourraient déterminer les prochains équilibres énergétiques.