Le réacteur Kori 2, situé dans la centrale nucléaire de Kori en Corée du Sud, a obtenu l’autorisation de fonctionner jusqu’en avril 2033, après un arrêt prolongé depuis l’expiration de sa licence initiale en avril 2023. Cette décision a été prise par la Commission de sûreté et de sécurité nucléaire (Nuclear Safety and Security Commission, NSSC) à l’issue d’un examen technique approfondi.
Une évaluation de sécurité menée sur trois ans
L’évaluation technique de la prolongation d’exploitation du réacteur a débuté en avril 2022 avec le dépôt d’un rapport par Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP), l’exploitant de la centrale. L’Institut coréen de sûreté nucléaire (Korea Institute of Nuclear Safety, KINS), organe rattaché à la NSSC, a mené une revue de sûreté jusqu’en juillet 2025. Les résultats ont été soumis au Comité d’experts en sûreté nucléaire, qui a validé la méthodologie et les conclusions entre mars et septembre 2025.
Le réacteur, d’une capacité de 685 mégawatts électriques, est en service commercial depuis août 1983. Sa remise en exploitation est prévue en février 2026, à l’issue de travaux de modernisation des installations et d’inspections régulières réalisées par les autorités compétentes. KHNP a indiqué que des améliorations structurelles et opérationnelles seront mises en œuvre durant cette période.
Un précédent pour d’autres réacteurs en attente
La décision de prolonger l’exploitation de Kori 2 pourrait influer sur le sort d’autres réacteurs sud-coréens dont les licences expirent avant 2030. KHNP a d’ores et déjà soumis des rapports de sûreté pour neuf autres unités, notamment Kori 3 et 4, Hanbit 1 et 2, Hanul 1 et 2, ainsi que Wolsong 2, 3 et 4.
Les unités Kori 3 et 4 ont été mises à l’arrêt respectivement en septembre 2024 et en août 2025, après avoir atteint la fin de leur durée de vie initiale de 40 ans. Kori 1, quant à lui, a été définitivement fermé en juin 2017 et son démantèlement a été approuvé en juin 2025.
Un enjeu stratégique pour la production d’électricité
La prolongation de l’exploitation de Kori 2 s’inscrit dans un contexte de demande croissante d’électricité, notamment liée aux besoins énergétiques des centres de données et du développement de l’intelligence artificielle. Pour KHNP, ces réacteurs représentent une source stable permettant d’accompagner les futurs besoins du réseau électrique national.