La France face à la crise énergétique de 2022

La France traverse une crise énergétique sans précédent depuis le choc pétrolier des années 70, avec une production d'électricité au plus bas depuis 1992. La faible production nucléaire et hydraulique, due à des tuyauteries corrodées et la pandémie de Covid-19, a forcé le pays à devenir importateur net d'électricité pour la première fois depuis 1980. Cependant, la France a réussi à maintenir sa sécurité d'approvisionnement grâce à un automne et un début d'hiver doux, la sobriété des particuliers et des entreprises, ainsi qu'à l'importation d'électricité et à la remontée du parc nucléaire.

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La France subit une crise énergétique sans précédent depuis le choc pétrolier des années 70. La production totale d’électricité a atteint son plus bas niveau depuis 1992, en raison d’une production nucléaire et hydraulique exceptionnellement faible. Seulement 62,7% de l’électricité produite l’an dernier étaient d’origine nucléaire. L’exploitant EDF a connu des problèmes avec la découverte de corrosion sur des tuyauteries cruciales pour la sûreté des centrales nucléaires et des retards dus à la pandémie de Covid-19, ce qui a entraîné une baisse de la disponibilité moyenne du parc de réacteurs. Les barrages ont également produit moins d’électricité en raison d’une météo exceptionnellement chaude et sèche.

 

Des problèmes de production

En 2022, la production totale d’électricité a reculé de 15% par rapport à 2021, principalement en raison de la faible production nucléaire et hydraulique. La production nucléaire a atteint son plus bas niveau depuis 1988, bien avant la fin de la construction du parc nucléaire, avec une production de seulement 279 TWh en 2022, bien loin des 430 TWh en 2005. La disponibilité moyenne du parc de 56 réacteurs est tombée à 54% en 2022, menaçant le pays de coupures électriques en plein hiver. Les barrages ont également produit moins d’électricité en raison d’une météo exceptionnellement chaude et sèche. La production a atteint son « plus bas niveau » depuis la sécheresse de 1976, avec une baisse de 20% par rapport à la moyenne 2014-2019.

Importatrice nette d’électricité

La France est devenue importatrice nette d’électricité en 2022, une situation jamais vue depuis 1980 selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE. Par rapport aux valeurs moyennes historiques (2014-2019), la consommation en 2022 a reculé de 4,2% à 459,3 TWh, et même de 9% au dernier trimestre. Comme la production a baissé plus que la consommation, la France a dû compenser en faisant tourner ses centrales à gaz et en important l’électricité de ses voisins, sans pouvoir autant exporter qu’auparavant.

 

La transition énergétique en France progresse

La France a réussi à maintenir sa sécurité d’approvisionnement malgré la crise sans précédent due à la pandémie de Covid-19, grâce à un automne et un début d’hiver doux, la mobilisation des particuliers et entreprises appelés à la sobriété, ainsi qu’aux importations d’électricité et à la remontée du parc nucléaire.

Malgré tout, l’année 2022 a connu une progression dans la transition énergétique, avec la mise en service de 5 gigawatts d’installations renouvelables, encore un record battu selon RTE. Cependant, RTE prévient qu’une accélération demeure toujours indispensable, car l’électricité produite en France en 2022 est restée à 87% d’origine décarbonée, contre environ 91% sur la période 2014-2021. La production électrique à partir de gaz a pris la place de l’éolien derrière le nucléaire et l’hydraulique en 2022, mais la France n’a pas signé le grand retour du charbon, qui n’a pesé qu’à hauteur de 0,6% dans le « mix » de production.

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