France: EDF à l’orée d’une année encore compliquée pour le nucléaire

L’annonce ces derniers jours par EDF de grosses réparations “préventives” sur des réacteurs augure d’une année 2023 encore incertaine.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La “remontada” du nucléaire français a bien eu lieu avant Noël mais tout n’est pas réglé: l’annonce ces derniers jours par EDF de grosses réparations “préventives” sur des réacteurs augure d’une année 2023 encore incertaine pour la sécurité d’approvisionnement électrique du pays.

Tout est parti d’une note d’information d’EDF publiée, en toute discrétion. Au moment où EDF rebranche de nombreux réacteurs juste à temps pour l’hiver, le groupe annonce des réparations à mener l’an prochain sur six réacteurs exposés à des risques de corrosion. Soit plus de cinq mois d’immobilisation chacun. “Evidemment, c’est une mauvaise nouvelle, on est dans une série noire. A un moment où l’électricité coûte cher, le mégawattheure qu’on ne produit pas est un manque à gagner terrible”, souligne Julien Teddé, directeur général du courtier Opéra Energie.

Ces annonces surviennent alors qu’en 2022 la production nucléaire va atteindre son plus bas historique, entre 275 et 285 térawattheures (TWh), conséquence de maintenances en retard depuis le Covid-19, et de la découverte fin 2021 d’un problème de corrosion sur des tuyauteries cruciales, dont le rôle est d’injecter des trombes d’eau pour refroidir le coeur en cas d’accident.

Plutôt que de les contrôler un par un, le groupe a décidé de traiter d’office avant la fin 2023 ses 16 réacteurs les plus récents et puissants, qui par leur “design” sont très exposés à ce risque de fissures. A ce jour, dix sont déjà réparés ou en cours, et six vont donc l’être en 2023. Objectif: gagner du temps.

Prudence

Or les calendriers de redémarrage annoncés en 2022 par EDF n’ont quasiment jamais été tenus, présageant des retards également en 2023. “Il faut rester prudent car EDF a toujours été trop optimiste sur ses calendriers de travaux”, relève Emeric de Vigan, vice-président chargé des marchés électricité chez Kpler. “Un aléa tel que la corrosion désorganise quand même beaucoup le planning des maintenances, donc on pourrait s’attendre à ce qu’EDF révise prochainement son calendrier”, poursuit-il.

Depuis vendredi dernier, EDF a déjà annoncé que quatre réacteurs (sur 56) ne pourraient pas être rebranchés avant la fin de cet hiver, dont trois en raison de ces mêmes problèmes de corrosion. Conséquence: l’annonce de ces arrêts plus longs que prévu “risque de faire dérailler la production de 300-330 TWh prévue en 2023 en supprimant 28-32 TWh” au premier semestre, estime Patricio Alvarez, analyste chez Bloomberg Intelligence. Pour l’heure, EDF maintient son objectif de production en 2023, avec comme obsession, de “préserver l’hiver 2023-2024”.

“300-330 TWh, c’est toujours plus qu’en 2022, mais cela reste très très bas, bien loin de l’époque où EDF produisait 430 TWh comme en 2005″, souligne M. Teddé. Pour autant, le risque de tensions sur l’approvisionnement électrique ne devrait pas être pire l’année prochaine qu’en 2022. “Je ne suis pas archi-pessimiste, car il y a beaucoup de gaz qui va continuer à arriver grâce au GNL américain, et la baisse de la consommation électrique est bien là. On aura toujours le même suspense mais la situation devrait être meilleure”, prédit Emeric de Vigan.

De son côté, le gestionnaire du réseau de haute tension RTE livre des analyses rassurantes pour l’hiver prochain, même si cela restera à confirmer en juin dans son bilan prévisionnel pour les prochaines années.

“Les tensions ne devraient pas totalement disparaître au cours de l’hiver 2023-24 mais la situation ne sera pas plus critique que celle de cet hiver 2022-23, où la disponibilité du parc nucléaire n’était que de 35 GW au 1er décembre”, dit Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE. L’immobilisation des six réacteurs pour réparation pendant cinq mois en 2023, concernera “plus spécifiquement le printemps et l’été” et sera compensée par le retour de ceux réparés en ce moment. In fine, RTE prévoit “une remontée durant l’automne pour maximiser la production lors de l’hiver”. Et la sécurité d’approvisionnement ne dépendra pas que du nucléaire: “si les efforts de sobriété sont maintenus à leur niveau actuel (-9%), le risque de tension sera réduit”, estime RTE qui insiste aussi sur une accélération du développement des énergies renouvelables.

Framatome modernisera le réacteur Tihange 3 dans le cadre du plan de prolongation belge

Electrabel a confié à Framatome la modernisation du système de contrôle-commande du réacteur Tihange 3, renforçant la stratégie de prolongation du nucléaire en Belgique engagée depuis 2023.

Hitachi va renforcer ses capacités aux États-Unis pour accompagner la relance nucléaire et l’IA

Hitachi s’engage aux côtés de Washington et Tokyo dans des projets stratégiques visant à moderniser le réseau électrique américain et soutenir la montée en puissance de l’intelligence artificielle via le nucléaire et l’électrification.

NANO Nuclear lance True North Nuclear pour renforcer ses investissements au Canada

NANO Nuclear restructure ses activités canadiennes sous le nom de True North Nuclear afin d’accélérer le développement réglementaire et industriel de son micro-réacteur KRONOS MMR™.
en_1140290952540

Cameco et Brookfield concluent un partenariat nucléaire de $80bn avec Washington

Cameco et Brookfield ont signé un accord stratégique avec le gouvernement américain pour construire de nouveaux réacteurs Westinghouse, un projet évalué à au moins $80bn, incluant un mécanisme de participation publique inédit.

Kazakhstan entame des négociations pour exporter de l’uranium vers la Finlande

Des discussions sont en cours entre Astana et Helsinki pour envisager la livraison d’uranium kazakh destiné aux centrales nucléaires finlandaises, dans un contexte de diversification des débouchés énergétiques.

Google s’engage sur 25 ans pour relancer la centrale nucléaire Duane Arnold

NextEra Energy annonce un accord avec Google pour relancer une centrale nucléaire dans l’Iowa, avec une reprise d’activité envisagée dès 2029 et une acquisition totale des parts du site.
en_1140281049540

L’autorité nucléaire américaine recommande le permis de construction pour Kemmerer Unit 1

L’analyse environnementale du projet Natrium de TerraPower en Wyoming vient d’être finalisée, ouvrant la voie à un permis de construction pour ce réacteur nucléaire avancé.

Les exploitants d’Almaraz demandent une prolongation au-delà de 2028

Endesa, Iberdrola et Naturgy ont officiellement sollicité le gouvernement espagnol pour retarder la fermeture de la centrale nucléaire d’Almaraz, initialement prévue en 2028, relançant le débat sur la place du nucléaire dans le mix énergétique national.

Le Canada engage $2.1bn dans le projet de réacteurs modulaires d’Ontario Power Generation

Ontario Power Generation obtient un financement de CAD3bn ($2.1bn) par deux agences publiques pour soutenir la construction de quatre réacteurs modulaires à Darlington, visant à lever les freins à l’investissement privé dans le nucléaire de nouvelle génération.
en_1140261070540

Newcleo confie à NEXT-N un contrat de 81 M$ pour ses réacteurs modulaires avancés

Le développeur français Newcleo lance avec Nextchem une coentreprise dotée d’un contrat initial de EUR70 mn pour concevoir l’îlot conventionnel de ses futurs réacteurs nucléaires modulaires de 200 MW.

NANO Nuclear acquiert Global First Power et étend sa présence dans les micro-réacteurs nucléaires

NANO Nuclear renforce sa stratégie nord-américaine en rachetant Global First Power au Canada, obtenant ainsi les droits réglementaires pour son projet KRONOS MMR™ à Chalk River.

La Corée du Sud soumet le premier rapport de garanties nucléaires pour un SMR

La Corée du Sud devient le premier pays à transmettre un rapport technique de garanties à l’AIEA pour un petit réacteur modulaire, ouvrant la voie à une intégration anticipée des exigences de non-prolifération dans la conception nucléaire.
en_1140221086540

EDF confrontée à des lacunes environnementales sur le projet EPR2 à Penly

L’Autorité environnementale critique le manque de données clés sur les risques sanitaires, les rejets chimiques et la sûreté du chantier des deux futurs réacteurs EPR2 construits par EDF en Seine-Maritime.

Le Brésil et la Chine signent un accord sur l’approvisionnement en radio-isotopes

Le Brésil et la Chine ont conclu un accord de trois ans pour sécuriser l’accès à des radio-isotopes essentiels dans les domaines médical, industriel et scientifique, sans échange financier entre les parties.

Last Energy installe un micro-réacteur nucléaire pilote sur le campus de Texas A&M

Le développeur américain Last Energy déploiera son premier micro-réacteur nucléaire aux États-Unis sur le site de Texas A&M-RELLIS, marquant une avancée stratégique dans la course aux réacteurs modulaires avancés.
en_1140190930540

PGE prend le contrôle total du projet de deuxième centrale nucléaire en Pologne

PGE rachète les parts de ZE PAK dans la coentreprise en charge du développement du deuxième site nucléaire polonais, consolidant ainsi un actif stratégique dans son portefeuille énergétique.

Amazon et X-energy avancent sur leur projet nucléaire avec 12 mini-réacteurs

Amazon dévoile de nouvelles images de son futur site nucléaire, marquant une étape clé dans son partenariat avec X-energy pour déployer jusqu'à 960 MW de capacité nucléaire modulaire dans l’État de Washington.

NexGen lève A$1bn pour financer son projet d’uranium Rook I au Canada

Le producteur canadien d’uranium NexGen Energy a finalisé une levée de fonds de A$1bn ($639mn), répartie entre les marchés nord-américain et australien, afin de soutenir le développement de son projet Rook I.
en_1140190975540

Tepco envisage la fermeture des deux plus anciens réacteurs de Kashiwazaki-Kariwa

Tokyo Electric Power Company Holdings étudie la mise à l’arrêt définitif des unités 1 et 2 de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, les plus anciennes du site, tout en poursuivant ses efforts pour redémarrer l’unité 6.

La fin du JCPOA ravive les incertitudes sur le programme nucléaire iranien

La levée officielle du cadre juridique de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien intervient alors que les sanctions internationales ont déjà été réactivées et que les négociations diplomatiques restent dans l’impasse.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.