La Banque mondiale a accordé un financement de $430mn à la Tunisie pour moderniser ses infrastructures électriques et appuyer le déploiement de capacités renouvelables sur les cinq prochaines années. Ce soutien s’inscrit dans le cadre du programme Transition vers l’Énergie Renouvelable et la Gouvernance (TEREG), destiné à améliorer l’interconnexion du réseau national, tout en renforçant la résilience énergétique du pays.
Renforcement du réseau pour intégrer 2,8 GW supplémentaires
Le programme vise la mobilisation de $2,8bn d’investissements privés afin d’ajouter 2,8 gigawatts de nouvelles capacités solaires et éoliennes d’ici 2028. L’objectif est de soutenir une meilleure interconnexion du réseau électrique national, à travers la rénovation des infrastructures existantes et la création de nouvelles lignes de transport. Le financement contribuera également à stabiliser l’acheminement de l’électricité, notamment dans les régions à forte croissance démographique et industrielle.
Modernisation de la STEG et restructuration du réseau
Le projet prévoit un appui direct à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), opérateur public chargé de l’exploitation du réseau national. Le financement permettra d’optimiser ses performances techniques et de mettre en place des mécanismes de gouvernance destinés à attirer davantage d’acteurs privés. La modernisation des postes de transformation, l’installation de systèmes numériques de supervision et le renforcement des lignes à haute tension figurent parmi les actions prioritaires du programme.
Réduction de la dépendance énergétique et des subventions
La Tunisie, fortement dépendante des importations d’hydrocarbures, espère réduire de 25 % ses coûts d’approvisionnement en électricité grâce à ce programme. Cette baisse contribuerait à atténuer le poids croissant des subventions publiques consacrées à la consommation énergétique. À moyen terme, le gouvernement prévoit une plus grande stabilité du réseau et une diversification des sources d’approvisionnement.
Création d’emplois dans la phase de déploiement
Plus de 30 000 emplois devraient être générés au cours de la phase de construction des nouvelles capacités renouvelables, selon les prévisions officielles. La demande en main-d’œuvre qualifiée concernera principalement les segments liés aux travaux d’infrastructure, à l’installation de réseaux intelligents et à la maintenance des équipements.