TotalEnergies, QatarEnergy et Petroliam Nasional Berhad (Petronas) ont reçu l’autorisation du gouvernement du Guyana pour lancer l’exploration du bloc offshore S4. Ce contrat de partage de production, d’une durée de cinq ans, intervient à la suite de l’appel d’offres de 2023, qui avait attribué huit des quatorze blocs proposés à des producteurs internationaux et locaux.
Le bloc S4 est situé à une distance comprise entre 50 et 100 kilomètres au large des côtes guyanaises. Avec une participation de 40 %, TotalEnergies en assurera l’exploitation. Les partenaires se sont engagés à verser un bonus d’entrée de $15mn, selon le ministre de l’Énergie Vickram Bharrat. Ce dernier a précisé que le partenariat repose sur une logique de réciprocité entre l’État et les investisseurs internationaux.
Vers une diversification de l’amont pétrolier au Guyana
Jusqu’à présent, le secteur pétrolier guyanais était largement dominé par le consortium mené par Exxon Mobil Corporation, qui contrôle la totalité de la production de pétrole et de gaz depuis les premiers forages commerciaux réalisés en 2019. Le nouveau contrat marque ainsi un tournant dans la politique énergétique du pays, qui cherche à élargir le profil de ses partenaires internationaux.
Daniel Larrañaga, Vice-président Exploration Amériques chez TotalEnergies, a déclaré que la compagnie souhaitait démarrer les activités « aussi rapidement que possible ». Cette volonté d’accélération témoigne de l’importance stratégique que représente le bassin offshore du Guyana dans les portefeuilles d’exploration régionaux.
Autres blocs attribués et perspectives contractuelles
Outre TotalEnergies et ses partenaires, plusieurs autres groupes ont été retenus dans l’appel d’offres de 2023, notamment des consortia incluant Exxon, Delcorp, Watad Energy, Arabian Drillers, Liberty Petroleum, Cybele Energy, International Group Investment, Montego Energy et Sispro. Le gouvernement prévoit la signature de nouveaux accords dans les mois à venir, pour au moins deux blocs offshore supplémentaires, bien que certains aspects contractuels, tels que les bonus et les programmes de travaux, restent à finaliser.
Parallèlement, une licence précédemment accordée au consortium composé de Frontera Energy Corporation et de CGX Energy Inc. a été annulée plus tôt cette année. L’administration a estimé que les conditions requises pour l’extension du permis du bloc Corentyne, où des réserves avaient pourtant été identifiées, n’avaient pas été remplies.