Le projet Alaska LNG franchit une étape décisive avec l’annonce d’accords définitifs entre Glenfarne Alaska LNG, LLC, principal développeur du projet, et Baker Hughes, société spécialisée en technologies énergétiques. Dans le cadre de cette alliance, Baker Hughes fournira les compresseurs de réfrigération principaux pour le terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) ainsi que les équipements de production électrique pour l’usine de traitement de gaz sur le North Slope. L’entreprise s’engage également à réaliser un investissement stratégique dans le projet.
Une coopération industrielle sur les équipements de compression
Ce partenariat confirme le rôle central de Baker Hughes dans la fourniture de technologies de compression pour l’ensemble de la chaîne GNL d’Alaska LNG. Le président-directeur général de Baker Hughes, Lorenzo Simonelli, a indiqué que la société était déterminée à soutenir l’approvisionnement énergétique mondial en gaz naturel liquéfié grâce à des solutions techniques éprouvées. Le directeur général de Glenfarne, Brendan Duval, a salué l’expertise technologique de Baker Hughes et sa capacité à soutenir un projet d’envergure stratégique.
La collaboration entre les deux entreprises est soutenue au plus haut niveau de l’administration américaine. Le secrétaire à l’Intérieur et président du National Energy Dominance Council, Doug Burgum, a souligné l’importance géopolitique du GNL américain, affirmant que ce partenariat contribuait à l’indépendance énergétique des États-Unis. De son côté, le secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, a qualifié Alaska LNG de projet énergétique historique pour le pays et ses alliés.
Une exécution en deux phases pour accélérer la mise en service
Glenfarne structure le développement du projet en deux phases indépendantes sur le plan financier. La première comprend la construction d’un gazoduc de 807 miles et 42 pouces de diamètre reliant le North Slope aux marchés domestiques en Alaska. Les études d’ingénierie et les évaluations finales des coûts, confiées à la société Worley, sont attendues pour décembre, en vue d’une décision finale d’investissement (FID).
La deuxième phase vise la mise en service du terminal d’exportation de GNL, avec une capacité de 20 millions de tonnes par an (MTPA). Cette phase devrait faire l’objet d’une décision finale d’investissement d’ici la fin 2026. Glenfarne a déjà sécurisé des engagements commerciaux préliminaires représentant plus de 60 % de la capacité exportable, notamment avec des acheteurs majeurs au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan et en Thaïlande.
Une stratégie nord-américaine intégrée autour du GNL
Depuis sa prise de contrôle du projet en mars, Glenfarne poursuit l’intégration de ses actifs nord-américains en matière de GNL. Le portefeuille autorisé du groupe totalise désormais 32,8 MTPA de capacité à travers des projets en Alaska, au Texas et en Louisiane. Baker Hughes est également engagé dans la fourniture des équipements de compression pour Texas LNG, un autre projet développé par Glenfarne.
Le partenariat avec Baker Hughes renforce la crédibilité commerciale et technique du projet Alaska LNG à l’échelle internationale. En concentrant ses efforts sur des engagements structurants et une exécution progressive, Glenfarne cherche à sécuriser la chaîne de valeur du gaz naturel américain vers les marchés asiatiques à forte demande.