Le 4 novembre 2025, l’Autorité norvégienne des ressources en eau et de l’énergie (NVE) a pris une décision majeure en rejetant une demande de construction d’un parc éolien dans le nord de la Norvège, dans le comté de Finnmark. Ce projet, surnommé Davvi, avait pour objectif une capacité de production de 800 mégawatts (MW), mais l’impact potentiel sur la nature et les traditions des Samis, notamment le pastoralisme traditionnel des rennes, a été jugé trop lourd par les autorités.
Le site proposé pour l’implantation des turbines éoliennes est situé dans une vaste zone naturelle, la deuxième plus grande de Norvège, où l’environnement est resté quasiment intact. La NVE a mis en avant que ce type de projet pourrait entraîner des « impacts majeurs et irréversibles » sur cet espace préservé, un facteur essentiel pour la biodiversité et le mode de vie des communautés locales Sami.
Le projet, dont le nom évoque le nord en langue sami, a également soulevé des préoccupations relatives à l’impact sur la culture indigène, en particulier sur les terres utilisées pour l’élevage des rennes, une activité au cœur de l’identité et de l’économie des Samis. La NVE a précisé que l’impact potentiel sur ces terres était incompatible avec les principes de protection de cette culture traditionnelle.
Malgré ce rejet, la NVE a souligné l’importance de poursuivre les initiatives en matière de production d’énergie renouvelable dans la région de Finnmark. Le projet Davvi représente une partie d’un effort plus large pour développer l’énergie éolienne en Norvège, bien que les autorités continueront à prendre en compte les considérations environnementales et culturelles locales.
Grenselandet, le promoteur du projet, a la possibilité de commenter cette décision et de consulter les parties prenantes concernées, notamment les communautés Sami. Le groupe ST1, qui détient la majorité de Grenselandet, n’a pas encore réagi publiquement à cette décision.