La Russie vise le Marché Indien

Le ministre russe des Affaires étrangères se rend en Inde alors que Moscou cherche d'autres marchés pour exporter son pétrole brut.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Depuis plusieurs années déjà, la Russie vise les marchés asiatiques en pleine croissance. Le contexte international, et au vu des sanctions occidentales, incite d’autant plus Moscou à s’orienter vers ces marchés. L’Inde est-elle un marché sûr et durable pour les exportations russes ?

La stratégie russe

Comme nous venons de l’évoquer, la Russie cible actuellement les marchés asiatiques, et notamment indiens. Si cette décision est en partie poussée par la volonté d’embargo sur le pétrole russe des pays occidentaux, elle reste cohérente avec la politique russe. En effet, la Russie a fait de l’Asie une cible commerciale prioritaire depuis presque une décennie.

Par ailleurs, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires Etrangères russes, fait un appel du pied à l’Inde dans un communiqué de presse publié le 1er avril :

« Nous serons prêts à fournir à l’Inde tous les produits que l’Inde souhaite acheter. »

Les analystes considèrent en effet les marchés asiatiques comme des alternatives prometteuses. Cependant, certains pays ont déjà prononcé des sanctions contre la Russie, comme le Japon ou la Corée du Sud. Ce n’est pas le cas de l’Inde, pour le moment.

Pour ces raisons, les responsables russes ont déclaré que les producteurs peuvent transférer des volumes vers d’autres destinations. Ils ont ajouté qu’ils ne voyaient pas de risque que leur pétrole ne trouve pas de marché.

Un contexte favorable

En plus du contexte international poussant la Russie à s’intéresser d’avantage aux marchés asiatiques, d’autres facteurs sont à prendre en compte. En effet, la Russie et l’Inde n’ont cessé de renforcer leurs liens énergétiques.

Le plus grand producteur de brut ruse, Rosneft détient ainsi une participation importante dans le raffineur indien Nayara Energy. De plus, il cherche également à accroître sa coopération en matière de GNL sur le territoire indien.

En outre, des entreprises indiennes ont également rejoint des projets russes. Nous pensons notamment aux projets Vnakor et Taas-Yuryakh menés par Rosneft. De plus, les entreprises occidentales ont annoncé leur intention de se retirer des projets russes. Les investisseurs asiatiques, et notamment indiens, pourraient alors se révéler des acheteurs potentiels de ces participations.

L’Inde y voit une opportunité

En effet, l’Inde semble ouverte à l’idée de profiter du pétrole russe. Le ministre indien du pétrole, Rameswar Reli a déclaré le 31 mars que le gouvernement indien surveillait de près les marchés énergétiques. Il a également ajouté :

« Le gouvernement est prêt à prendre toutes les mesures appropriées, selon ce qu’il jugera utile, notamment en soutenant les initiatives visant à libérer les réserves stratégiques de pétrole, afin d’atténuer la volatilité du marché et de calmer la hausse des prix du pétrole brut. »

De plus, la ministre indienne des Finances, Nirmala Sitharaman, a déclaré qu’elle donnait la priorité à la sécurité énergétique :

« S’il y a, tout d’abord, du carburant disponible à un prix réduit, pourquoi ne l’achèterais-je pas ? J’en ai besoin pour mon peuple, donc nous avons déjà commencé à acheter. »

En effet, l’Inde aurait déjà reçu un certain nombre de barils, selon les déclarations de la ministre lors d’un évènement le 1er avril. Rappelons également que l’autorité indienne de régulation de l’électricité a demandé aux bourses de l’électricité du pays de plafonner les prix à 12 roupies (0,158 $) par unité. Ainsi, des prix anormalement élevés pourraient nuire aux intérêts des consommateurs et éroder la confiance des acheteurs. Le pétrole russe pourrait alors être une alternative intéressante.

La Russie propose des tarifs réduits

Le brut russe se négocie à prix très réduit depuis le début de l’invasion en Ukraine, le 24 février dernier. Un brut moins cher est attrayant pour l’Inde à un moment où la flambée des prix du pétrole commence à exercer une énorme pression.

Ainsi, selon les données de S&P Global Commodity Insights, l’Oural russe aurait baissé de 26 $/baril au 1er avril, depuis le début de l’invasion. Plus récemment, les niveaux ont atteint de nouveaux records à la baisse en raison de la pression exercée par la publication, le 25 mars, du programme d’avril pour l’Oural. Les raffineries russes nationales ont été contraintes de réduire les apports de brut dans un contexte de stocks complets. Parallèlement, elles peinent à exporter des produits pétroliers.

De plus, rappelons que les sanctions ont également restreint la capacité de la Russie à effectuer des transactions financières avec ses partenaires occidentaux. Cela accélère la tendance à se tourner vers des monnaies alternatives. M, Lavrov s’exprime à ce sujet :

« Je tiens à vous rappeler que nous avons commencé à nous éloigner de l’utilisation des dollars et des euros pour utiliser de plus en plus les monnaies nationales dans nos relations avec l’Inde, la Chine et de nombreux autres pays il y a de nombreuses années. Dans les circonstances actuelles, je pense que cette tendance va s’intensifier, ce qui est naturel et évident. »

La Russie sera ainsi encore plus encline à proposer des prix réduits à l’Inde. En effet, le marché indien permet aux raffineurs russes de contourner les paiements en euros et en dollars.

 

Ainsi, il semble clair que l’Inde pourrait se révéler être un partenaire énergétique de premier plan pour la Russie. Les deux pays semblent trouver de nombreux avantages à commercer ensemble.

Cependant, nous devons nuancer ce propos. En effet, les analystes ont déclaré que les acheteurs indiens s’inquiètent de la logistique des expéditions et des retards potentiels des cargaisons. Les exportations en provenance de la région de la Mer Noire pourraient ainsi rencontrer des difficultés en marge du conflit en Ukraine. Cela pourrait inciter les acheteurs à se tourner, au moins temporairement, vers des cargaisons en provenance du Moyen-Orient.

Londres prépare un nouveau régime fiscal pétrolier pour relancer la compétitivité du UKCS

Le Royaume-Uni s’apprête à remplacer l’Energy Profits Levy par un nouveau mécanisme fiscal, confronté à un dilemme entre équité et simplicité, sur fond de déclin du plateau continental britannique.

L’Italie réclame des garanties énergétiques dans la vente potentielle d’IP à SOCAR

Le gouvernement italien exige des engagements sur la sécurité d’approvisionnement avant d’approuver la cession d’Italiana Petroli au groupe étatique azéri SOCAR, alors que les négociations se poursuivent.

La raffinerie Dangote contrainte de suspendre sa production d’essence pour plusieurs semaines

Le complexe de Dangote a arrêté sa principale unité d’essence pour une durée estimée de deux à trois mois, perturbant ses premières exportations vers les États-Unis.
en_11405092955540

Le flux pétrolier via Druzhba vers l’Allemagne rétabli après une frappe de drone

Rosneft Germany annonce la reprise des livraisons de pétrole vers la raffinerie PCK, après la réparation de l’oléoduc Druzhba touché par une attaque de drone en Russie ayant perturbé l’approvisionnement kazakh.

CNOOC démarre le projet pétrolier Wenchang 16-2 pour renforcer ses investissements

CNOOC a lancé la production du champ Wenchang 16-2 en mer de Chine, un projet soutenu par 15 puits de développement et visant un plateau de 11 200 barils équivalent pétrole par jour d’ici 2027.

Viridien et TGS lancent une étude sismique 3D de 5 300 km² au large du Brésil

Viridien et TGS ont démarré une nouvelle étude sismique 3D multi-clients dans le bassin de Barreirinhas, une zone offshore brésilienne encore inexplorée mais jugée stratégique pour l’exploration pétrolière.
en_11405092941540

Taïwan dénonce le déploiement de 12 plateformes pétrolières chinoises dans ses eaux

Taïwan accuse la Chine d’avoir installé illégalement douze structures pétrolières en mer de Chine méridionale, alimentant les tensions sur fond de souveraineté territoriale contestée.

Chevron signe un accord pour explorer un bloc offshore dans le bassin du Congo

Chevron a conclu un accord préliminaire avec l’agence nationale angolaise des hydrocarbures pour explorer le bloc 33/24, situé en eaux profondes à proximité de zones déjà productives.

Les importations indiennes de pétrole russe augmentent de 15% au premier semestre 2025

L’Inde a accru ses achats de pétrole et de produits pétroliers russes de 15% sur six mois, malgré de nouvelles sanctions commerciales américaines visant ces transactions.
en_114030937540

L’Indonésie et l’Union économique eurasiatique signeront un accord de libre-échange d’ici fin 2025

L’Indonésie finalisera un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique d’ici la fin de l’année, ouvrant la voie à une intensification des projets énergétiques avec la Russie, notamment dans le raffinage et le gaz naturel.

Diamondback cède sa participation dans EPIC Crude pour 500 millions $

Diamondback Energy a annoncé la vente de sa participation de 27,5 % dans EPIC Crude Holdings à Plains All American Pipeline pour 500 millions $ en numéraire, avec un paiement différé potentiel de 96 millions $.

ReconAfrica progresse sur le forage du puits Kavango West 1X en Namibie

Reconnaissance Energy Africa poursuit le forage de son puits d’exploration Kavango West 1X avec un objectif de pénétration du réservoir Otavi en octobre et un forage total attendu d’ici fin novembre.
en_11402092035540

TotalEnergies sécurise deux nouveaux permis offshore dans le bassin du West Delta

TotalEnergies a conclu un accord de partage de production avec South Atlantic Petroleum, portant sur deux permis d’exploration offshore au Nigeria, dans une zone de 2 000 kilomètres carrés à fort potentiel géologique.

La raffinerie Dangote livre son premier cargo d’essence aux États-Unis

La raffinerie nigériane Dangote a expédié fin août un premier chargement de 300 000 barils d’essence vers les États-Unis, ouvrant une nouvelle voie commerciale pour ses exportations de carburants.

Aramco et SOMO suspendent leurs livraisons à l’indienne Nayara Energy

Les exportateurs saoudien et irakien ont cessé d’approvisionner Nayara Energy, contraignant la raffinerie indienne contrôlée par Rosneft à dépendre exclusivement du brut russe en août.
en_11401092028540

BW Offshore retenu par Equinor pour le développement du FPSO Bay du Nord

BW Offshore a été sélectionné par Equinor pour fournir l’unité FPSO du projet Bay du Nord au Canada, marquant une étape clé dans l’avancée de ce développement pétrolier offshore en eaux profondes.

Heirs Energies relance OML 17 et vise une production de 100,000 barils par jour

Heirs Energies a doublé la production du bloc OML 17 en cent jours et ambitionne d’atteindre 100,000 barils par jour, consolidant ainsi sa stratégie d’investissement dans les actifs matures du secteur pétrolier nigérian.

La Hongrie lance un pipeline avec la Serbie malgré les tensions régionales sur l’approvisionnement

Budapest prévoit d’achever en 2027 une nouvelle liaison pétrolière avec Belgrade, malgré les risques de dépendance aux flux russes dans un contexte marqué par les frappes sur les infrastructures.
en_11401092039540

TotalEnergies obtient un permis d’exploration offshore de 1 000 km² au Congo

TotalEnergies et ses partenaires ont reçu un nouveau permis d’exploration pétrolière au large de Pointe-Noire, renforçant leur présence dans les eaux congolaises et leur stratégie d’optimisation des infrastructures existantes.

L’Inde défend ses achats de pétrole russe face aux critiques occidentales

Le ministre indien du Pétrole affirme que les importations de brut russe respectent les normes internationales, alors que des sanctions supplémentaires ont été imposées par les États-Unis et l’Union européenne.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.