Shell a enregistré une hausse de 24% de son bénéfice net au troisième trimestre, atteignant $5,32bn, en dépit d’un recul des cours du pétrole. Le groupe britannique a annoncé le lancement immédiat d’un nouveau programme de rachat d’actions d’un montant de $3,5bn, qui s’étendra sur les trois prochains mois.
Résultats financiers supérieurs aux attentes du marché
Le résultat trimestriel ajusté, indicateur clé suivi par les marchés car il exclut les éléments exceptionnels, s’est établi à $5,43bn, soit un repli de près de 10% sur un an. Malgré cette baisse, le chiffre reste au-dessus des prévisions des analystes. Shell a déjà procédé au rachat de $3,6bn d’actions au cours de la période et distribué $2,1bn en dividendes à ses actionnaires.
Le directeur général, Wael Sawan, a déclaré que les résultats solides du trimestre renforcent la capacité du groupe à générer des rendements pour les investisseurs, même dans un contexte de volatilité persistante.
Impact des prix du pétrole et évolution des marges
Depuis le début de l’année, les cours du pétrole sont orientés à la baisse en raison d’une surproduction, notamment liée à l’augmentation des quotas par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Shell a toutefois réussi à compenser cet environnement défavorable grâce à une amélioration des marges de raffinage et à des volumes de ventes en progression.
Le groupe avait vu son bénéfice net décliner au premier semestre en raison de prix d’hydrocarbures plus faibles et d’un contexte macroéconomique affecté par les tensions commerciales menées par les États-Unis.
Recentrage stratégique et arbitrage sur les investissements
En septembre, Shell a mis fin à la construction d’une usine de biocarburants aux Pays-Bas, initialement lancée en 2022. Le projet a été jugé non compétitif par la direction, dans un contexte de rationalisation des dépenses et de recentrage stratégique sur les activités pétrolières et gazières.
Cette décision s’inscrit dans un plan de réduction de coûts annoncé plus tôt dans l’année, visant à restaurer la rentabilité après un recul de 17% du bénéfice net en 2024. Le groupe poursuit ainsi une stratégie axée sur la performance financière à court terme, avec un recentrage sur ses activités les plus rentables.
Une politique de retour aux actionnaires maintenue
Malgré la pression exercée par le contexte géopolitique et les fluctuations du marché, Shell continue de privilégier la redistribution de capital à ses actionnaires. Cette stratégie, combinée à un ajustement ciblé de son portefeuille d’actifs, aligne les priorités du groupe avec les attentes des marchés financiers.
 
				 
				 
															 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								 
								