Le groupe pétrolier et gazier OMV a enregistré un bénéfice opérationnel ajusté de 1,262 milliard d’euros ($1,34bn) entre juillet et septembre 2025, en progression de 20% par rapport à la même période l’an dernier. Cette performance s’inscrit dans un contexte de recul des prix de l’énergie, qui a pourtant entraîné une baisse de 7% de son chiffre d’affaires, établi à 6,26 milliards d’euros ($6,65bn).
Les carburants et la pétrochimie comme leviers de croissance
OMV a précisé que toutes ses divisions avaient contribué positivement aux résultats du trimestre, malgré un environnement de marché qualifié de difficile. Le bénéfice net s’est élevé à 594 millions d’euros ($631mn), contre 346 millions d’euros ($368mn) à la même période en 2024. Cette hausse s’explique en grande partie par les bonnes performances de ses segments carburants et produits chimiques, qui ont bénéficié de marges favorables.
Le président-directeur général Alfred Stern a salué la capacité du groupe à générer des résultats solides dans un contexte volatil, tout en affirmant que la performance reposait sur « tous les secteurs d’activité », selon les termes du communiqué publié.
Un modèle intégré face aux tensions commerciales
OMV opère sur l’ensemble de la chaîne de valeur des hydrocarbures, depuis l’exploration jusqu’à la distribution. Cette structure intégrée permet au groupe de capter différentes sources de revenus, tout en le rendant sensible aux fluctuations géopolitiques et aux politiques douanières internationales.
L’entreprise, détenue à 31,5% par l’État autrichien, surveille de près les conséquences potentielles des récentes hausses des droits de douane imposées par les États-Unis. Si leur impact direct reste limité à ce stade, OMV prévoit des perturbations possibles sur les flux commerciaux et sur la demande dans certains marchés stratégiques.
Maintien des marges et adaptation à la demande
Malgré l’absence de guidance chiffrée pour la fin d’année, OMV indique concentrer ses efforts sur la protection de ses marges, en particulier dans ses segments à forte valeur ajoutée. L’entreprise continue d’ajuster ses opérations en fonction des signaux de demande, tout en gérant activement ses approvisionnements et ses stocks.
Le groupe reste exposé aux aléas du marché mondial de l’énergie, mais ses résultats récents confirment l’efficacité de sa stratégie industrielle dans un cycle économique instable.