Shell plc maintient sa volonté d’explorer le bassin offshore d’Orange en Afrique du Sud, en dépit de l’annulation récente de son autorisation environnementale. Le groupe a soumis une demande d’appel auprès de la justice sud-africaine pour contester une décision de la Western Cape High Court, qui a suspendu en août l’autorisation liée aux travaux exploratoires sur le bloc 5/6/7.
Un potentiel géologique confirmé dans la région
Le bloc 5/6/7, situé au large des côtes occidentales sud-africaines, est considéré par les géologues comme l’un des plus prometteurs de la région australe. Cette évaluation repose sur les découvertes d’hydrocarbures opérées ces dernières années dans le même bassin, notamment du côté namibien, où TotalEnergies SE et Galp Energia SGPS SA ont enregistré plusieurs succès exploratoires. Shell entend sécuriser de nouvelles réserves dans ce contexte, misant sur le potentiel sous-exploité de la zone.
Une distinction juridique entre exploration et production
Selon la société, la décision judiciaire repose sur une interprétation erronée de la législation sud-africaine. Shell soutient que ses activités projetées relèvent strictement de la phase exploratoire, incluant uniquement des levés sismiques et forages d’évaluation, sans passage immédiat à une exploitation commerciale. L’entreprise affirme que toutes les études d’impact environnemental menées jusqu’à présent sont conformes au National Environmental Management Act (NEMA), texte qui encadre les projets énergétiques en Afrique du Sud.
Des recours limités par la jurisprudence locale
La demande d’autorisation d’appel a été adressée à la Supreme Court of Appeal, sans passer par un recours administratif classique. Toutefois, la jurisprudence sud-africaine tend à rejeter ce type de procédure lorsque les contestations portent sur des irrégularités liées à la consultation publique ou au respect du cadre fixé par le NEMA. Les chances de succès de Shell dépendront donc de sa capacité à démontrer la conformité totale de son processus d’évaluation et d’information des parties prenantes.
Une affaire suivie de près par les acteurs du secteur
Cette situation est observée avec attention par les compagnies opérant en Afrique australe. L’évolution du litige pourrait influencer la stratégie d’autres entreprises engagées dans des campagnes exploratoires similaires, alors que la région attire des investissements croissants. L’Afrique du Sud et la Namibie, en particulier, concentrent des efforts pour développer leurs ressources offshore à un moment où les majors cherchent à diversifier leurs portefeuilles géographiques.