Glenfarne Alaska LNG, LLC a signé une lettre d’intention avec Tokyo Gas Co., Ltd. pour l’achat d’un million de tonnes par an (MTPA) de gaz naturel liquéfié (GNL) issu du projet Alaska LNG. Cette initiative porte à cinq le nombre d’accords conclus en sept mois, représentant plus de la moitié des volumes commerciaux ciblés par Glenfarne.
Tokyo Gas, l’un des principaux services publics énergétiques au Japon, renforce ainsi la position stratégique du projet Alaska LNG sur le marché asiatique. Glenfarne, devenu développeur principal en mars 2025, prévoit de contracter 16 MTPA de capacité pour assurer la clôture financière de l’installation. À ce jour, 11 MTPA sont déjà couverts par des accords préliminaires signés avec des entreprises de Corée du Sud, de Taïwan, de Thaïlande et du Japon, dont JERA, POSCO, CPC et PTT.
Un terminal d’export unique sur la côte Pacifique
Alaska LNG est actuellement le seul terminal d’exportation de GNL autorisé au niveau fédéral sur la côte Pacifique des États-Unis. Le projet comprend un pipeline de 1 300 km pour acheminer le gaz naturel depuis la North Slope d’Alaska jusqu’à la région d’Anchorage, où une partie sera dédiée à la consommation locale, et le reste liquéfié pour l’exportation. Glenfarne a structuré le développement en deux phases indépendantes pour optimiser le financement et l’exécution.
La première phase couvre l’acheminement du gaz sur environ 1 230 km via un pipeline de 42 pouces de diamètre. La deuxième phase prévoit la construction du terminal de liquéfaction et des infrastructures associées pour atteindre une capacité d’exportation annuelle de 20 MTPA. Le cabinet Worley finalise actuellement l’ingénierie et la validation des coûts.
Participation publique et historique du marché asiatique
Le projet bénéficie d’une participation de 25 % de l’État d’Alaska, représenté par l’Alaska Gasline Development Corporation. Ce soutien institutionnel renforce la crédibilité de l’infrastructure, qui cible principalement les marchés asiatiques en quête de solutions gazières à long terme.
Tokyo Gas revient ainsi sur un terrain connu, ayant été l’un des premiers acheteurs de GNL depuis l’Alaska il y a cinquante-cinq ans. Ce nouvel engagement illustre la volonté des opérateurs asiatiques de sécuriser des volumes compétitifs face aux tensions du marché et à la réorganisation des flux mondiaux d’hydrocarbures.