Le président des États-Unis Donald Trump a affirmé que le Premier ministre indien Narendra Modi s’était engagé à interrompre les importations de pétrole russe. Cette annonce intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour limiter les revenus énergétiques de la Russie en réaction à la guerre en Ukraine.
Trump a déclaré que Modi lui avait donné des assurances personnelles sur ce point, évoquant un arrêt progressif des achats « dans un délai court ». Il a qualifié cette décision de « grand pas » dans la stratégie américaine de pression économique sur Moscou. L’administration Trump cherche à étendre cette politique à d’autres acheteurs majeurs du brut russe, comme la Chine et le Japon.
Washington renforce sa stratégie de pression énergétique
L’Inde, deuxième importateur asiatique de pétrole russe, a continué d’acheter du brut à prix réduit depuis le début du conflit en Ukraine. Un porte-parole du gouvernement indien a déclaré que les discussions avec les autorités américaines se poursuivaient et que la priorité restait la stabilité des prix pour le consommateur indien.
Selon le Kremlin, les tentatives occidentales de restreindre l’accès au brut russe violent les principes du libre-échange. Le porte-parole chinois a également réagi en rappelant que les échanges énergétiques avec la Russie relevaient d’une coopération économique « légitime ».
Des intérêts économiques opposés entre alliés stratégiques
Les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Inde ont été aggravées par l’imposition de droits de douane américains de 50% sur des produits indiens, incluant une surtaxe de 25% sur les transactions liées à la Russie. L’administration Trump présente ces mesures comme une réponse aux relations énergétiques maintenues par New Delhi avec Moscou.
L’Inde a réfuté les accusations de double standard, soulignant que les pays européens et les États-Unis maintiennent eux aussi des échanges économiques avec la Russie. Le gouvernement indien défend une politique d’indépendance énergétique pour soutenir sa croissance, notamment via l’accès à des sources de brut moins chères.
Un équilibre fragile entre pression diplomatique et dépendance énergétique
Le président russe Vladimir Poutine a rappelé que son pays restait l’un des plus grands producteurs de pétrole au monde malgré les restrictions imposées. Il a dénoncé les mécanismes de « concurrence déloyale » utilisés à l’encontre de la Russie, lors d’un forum énergétique à Moscou.
L’Union européenne et le Royaume-Uni ont récemment abaissé leur plafond sur le prix du pétrole russe à 47,60 $ le baril, contre 60 $ auparavant. Ce dispositif, mis en place à la fin de l’année 2022, vise à réduire les recettes russes tout en maintenant une certaine stabilité du marché. Malgré ces efforts, la Russie continue de réaliser d’importants revenus issus de ses exportations d’hydrocarbures.