L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu ses prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2025 et 2026, tout en révisant à la baisse l’ampleur du déficit d’approvisionnement attendu pour 2026. Cette évolution intervient alors que les membres élargis de l’alliance OPEP+, incluant la Russie et d’autres pays producteurs, accélèrent la levée progressive de leurs réductions de production.
Augmentation de l’offre du groupe OPEP+
Dans son rapport mensuel publié le 13 octobre, l’OPEP indique que la production de l’OPEP+ a augmenté de 630 000 barils par jour en septembre, atteignant un total de 43,05 millions de barils par jour. Cette hausse reflète l’application des quotas de production revus à la hausse décidés précédemment par les pays membres de l’alliance. La hausse de l’offre intervient dans un contexte où les prix du pétrole sont sous pression, en raison des inquiétudes concernant un éventuel surplus sur les marchés mondiaux.
Prévisions ajustées pour 2026
Selon les données publiées, la demande prévue pour le pétrole brut de l’OPEP+ devrait atteindre en moyenne 43,1 millions de barils par jour en 2026. En tenant compte du niveau de production observé en septembre, cela impliquerait un déficit de seulement 50 000 barils par jour. Ce chiffre marque une révision significative par rapport aux estimations du mois précédent, qui évoquaient un déficit de 700 000 barils par jour si la production d’août était maintenue.
Contexte macroéconomique stable
L’organisation a également souligné que l’économie mondiale continuait d’afficher une croissance soutenue, ce qui soutient la stabilité de la demande énergétique à moyen terme. Aucun changement notable n’a été apporté aux projections de demande, ce qui témoigne d’une confiance persistante dans la résilience des marchés pétroliers malgré les incertitudes géopolitiques et économiques.
Impact sur les équilibres du marché pétrolier
L’ajustement des projections de déficit pourrait avoir des répercussions sur les stratégies commerciales des producteurs et sur l’orientation des politiques de production au sein de l’OPEP+. Le maintien de la demande et l’augmentation de l’offre pourraient rapprocher le marché d’un équilibre, limitant les tensions à la hausse sur les prix du brut. Le rôle des décisions collectives de l’OPEP+ dans la régulation du marché reste un facteur central dans la dynamique actuelle du secteur.