La Fédération de Russie prévoit d’atteindre une production annuelle de 56 mn de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2027, selon les objectifs fixés dans le programme national de développement énergétique. Cette trajectoire repose sur une montée en charge progressive, avec une production attendue de 40 mn de tonnes en 2025, puis 44 mn de tonnes en 2026.
Au cours des huit premiers mois de l’année 2024, la production de GNL a toutefois diminué de 6 %, atteignant 20.8 mn de tonnes, selon les données publiées par le Service fédéral des statistiques d’État (Rosstat). Pour l’ensemble de l’année précédente, la Russie avait produit 34.7 mn de tonnes, ce qui constitue un point de référence pour les prévisions à venir.
Des exportations revues à la baisse pour les trois prochaines années
L’actualisation des perspectives macroéconomiques nationales revoit à la baisse les volumes d’exportation de GNL pour les années à venir. En 2025, les exportations sont estimées à 35.7 mn de tonnes, contre une prévision antérieure de 40 mn de tonnes. Pour 2026, elles devraient atteindre 40.3 mn de tonnes, au lieu des 45.2 mn initialement attendus.
L’année 2027 pourrait voir les exportations grimper à 46.9 mn de tonnes, ce qui reste inférieur à l’objectif précédent de 58.4 mn de tonnes. Une progression vers 58.4 mn de tonnes est toutefois envisagée pour 2028, bien en deçà des 73.6 mn de tonnes prévus dans les plans antérieurs.
L’Asie-Pacifique reste la priorité stratégique
Parallèlement à ces ajustements, la part des pays de la région Asie-Pacifique dans les exportations énergétiques russes devrait continuer de croître. Elle représentera 67.4 % des exportations en 2025, avant de passer à 69 % en 2027, selon les projections contenues dans le document stratégique.
Ces chiffres traduisent un recentrage géographique des flux énergétiques russes, dans un contexte de redéploiement commercial. Le programme n’a pas modifié ses autres objectifs structurels, et aucun changement n’a été apporté aux piliers fondamentaux de la stratégie énergétique.