BP a validé un investissement de cinq milliards $ pour développer Tiber-Guadalupe dans le golfe du Mexique. Le développement vise une mise en production à partir de 2030. Il s’articule autour d’une plateforme flottante dédiée aux champs Tiber et Guadalupe. L’initiative s’inscrit dans un recentrage sur les hydrocarbures sur le marché nord-américain.
Capacités de production et paramètres techniques
La plateforme affichera une capacité de 80 000 barils par jour. Les champs sont estimés à 350 millions de barils équivalent pétrole de ressources récupérables. L’implantation se situe à environ 480 kilomètres au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans. Il s’agira de la deuxième installation de BP dans la région conçue pour des pressions ultra-élevées de 20 000 livres par pouce carré (psi).
Chevron Corporation a été le premier opérateur à produire à ce seuil de pression avec le projet Anchor l’an dernier. En février, BP a annoncé réduire ses investissements dans les énergies renouvelables et accroître la production de pétrole et de gaz pour améliorer ses performances et regagner des investisseurs. Le groupe a sous-performé des concurrents comme Shell plc et Exxon Mobil Corporation ces dernières années, avec une dette en hausse. L’entreprise vise au moins 400 000 barils équivalent pétrole par jour (boepd) dans le golfe d’ici 2030, contre 341 000 boepd l’an dernier.
Coûts et standardisation du développement
Les coûts de développement de Tiber-Guadalupe devraient être inférieurs à ceux du projet voisin Kaskida. La standardisation des équipements et procédés doit réduire les délais d’ingénierie et de construction. La configuration comprend une unité flottante reliée à des puits en eaux profondes, dimensionnée pour des contraintes de 20 000 psi. L’entreprise prévoit de réutiliser 85 % du design de Kaskida, pour une économie d’environ trois $ par baril.