La capacité solaire installée sur le continent africain devrait augmenter de 42% en 2025, marquant un tournant dans la dynamique énergétique régionale. Selon le rapport « Africa Market Outlook for Solar PV 2025-2028 » publié par le Global Solar Council (GSC), cette progression portera les nouvelles installations de l’année à environ 3,4 GW, contre 2,4 GW en 2024.
Cette croissance intervient alors que 380 GW de capacités solaires ont été ajoutées au niveau mondial au premier semestre 2025, soit une hausse de 64% par rapport à l’an dernier, d’après le groupe de réflexion Ember. La Chine reste en tête des ajouts mondiaux avec 67% des capacités installées, suivie de l’Inde et des États-Unis. En comparaison, l’Afrique représente une part encore limitée, mais son potentiel reste significatif.
Une répartition plus étendue des projets à travers le continent
Le rapport du GSC indique qu’en 2025, 18 pays africains devraient dépasser le seuil symbolique des 100 mégawatts (MW) de capacité installée. Cette diffusion élargie des projets solaires traduit un changement d’échelle dans l’approche des investissements énergétiques sur le continent, orientés vers l’accompagnement de la croissance démographique et de la demande en électricité.
Le potentiel solaire africain demeure largement sous-exploité, bien que le continent dispose, selon le GSC, de 60% des meilleures ressources solaires mondiales. Aujourd’hui, le photovoltaïque ne représente que 3% de la production électrique du continent, un chiffre jugé marginal au regard de la richesse des ressources naturelles disponibles.
Objectif de 23 GW supplémentaires d’ici 2028
D’ici 2028, l’Afrique devrait ajouter 23 GW de capacités supplémentaires, selon les projections du Global Solar Council. Cette montée en puissance s’inscrit dans les efforts internationaux en cours pour tripler les capacités renouvelables mondiales d’ici 2030. Les perspectives de croissance reposent en grande partie sur des financements ciblés, une amélioration de la stabilité réglementaire et une mobilisation accrue des acteurs publics et privés.
Le développement des projets photovoltaïques reste toutefois soumis à plusieurs contraintes, notamment l’accès limité au financement, les coûts logistiques élevés dans certaines zones et la nécessité d’un cadre d’intégration plus robuste au sein des réseaux électriques nationaux. Malgré ces défis, la tendance à la croissance accélérée du marché solaire africain semble désormais bien engagée.