La Tema Oil Refinery (TOR), unique raffinerie de pétrole du Ghana, prévoit de reprendre ses activités en octobre, après une interruption de quatre ans causée par des défaillances techniques et un manque de financement. Le directeur général par intérim, Jerry Kwofie, a confirmé que les installations étaient désormais prêtes pour un redémarrage, sous réserve de la disponibilité du brut et de l’achèvement des derniers ajustements techniques.
Un actif stratégique hors service depuis 2021
Avec une capacité de raffinage d’environ 45 000 barils par jour, la TOR joue un rôle central dans l’approvisionnement énergétique du pays. Son inactivité prolongée oblige le Ghana à importer la quasi-totalité de ses besoins en produits pétroliers. En 2024, ces importations ont représenté une dépense estimée à $10,2bn, selon la Bank of Ghana.
La raffinerie est à l’arrêt depuis 2021 en raison de pannes critiques et de retards dans les travaux de réhabilitation. En mars 2023, la direction avait estimé les besoins de redémarrage à $25mn pour remettre les installations en état de fonctionnement et rétablir la chaîne logistique.
Un protocole d’accord pour stabiliser les opérations
Pour permettre cette relance, un protocole d’accord a été signé fin juillet entre la Tema Oil Refinery et la Bulk Oil Storage and Transportation Company (BOST), entreprise publique chargée du stockage et du transport des produits pétroliers au Ghana. Cet accord prévoit un appui technique, l’utilisation des infrastructures de BOST, ainsi qu’un plan de règlement des dettes contractées par la raffinerie depuis plus de vingt ans.
Selon la direction de la TOR, ce partenariat devrait garantir un redémarrage durable, en assurant l’accès aux installations logistiques et aux compétences nécessaires pour l’exploitation continue.
Des attentes renforcées sur la fiabilité du redémarrage
Plusieurs annonces de redémarrage ont échoué par le passé en raison de difficultés opérationnelles et d’un manque de coordination entre les parties prenantes. Cette fois, la direction affirme que toutes les conditions techniques sont en voie d’achèvement.
« Nous avons franchi une étape essentielle avec la finalisation du protocole d’accord », a indiqué Jerry Kwofie, précisant que la raffinerie se trouve dans sa phase finale de préparation, sans toutefois annoncer de date précise pour le traitement du premier lot de brut.