Les ministres des affaires étrangères d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, de l’Union Européenne et de l’Iran doivent se réunir à New York afin de discuter de l’avenir du programme nucléaire iranien. Cette rencontre intervient alors qu’un délai crucial approche, avec la menace du rétablissement des sanctions décidées par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Un rendez-vous fixé dans un contexte tendu
La réunion, prévue en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, débutera à 10h00 locales. Le ministre iranien Abbas Araghchi dispose jusqu’à samedi minuit pour trouver un consensus avec ses homologues Johann Wadephul pour l’Allemagne, Yvette Cooper pour le Royaume-Uni, Jean-Noël Barrot pour la France et Kaja Kallas pour l’Union Européenne. Sans accord, les mesures punitives suspendues en vertu du compromis conclu en 2015 pourraient être réinstaurées dès dimanche.
Des conditions strictes posées par l’Europe
Les Européens ont fixé trois conditions pour prolonger la levée des sanctions. Ils exigent la reprise des négociations directes sans précondition, un accès complet aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aux installations nucléaires iraniennes et la communication d’informations précises sur les matières enrichies. Selon les diplomates européens, aucune de ces conditions n’a pour l’instant été respectée par Téhéran.
Accusations croisées entre Téhéran et l’Europe
Les autorités iraniennes rejettent ces critiques et affirment avoir présenté une proposition qualifiée d’« équilibrée », dont les détails n’ont pas été rendus publics. Elles accusent les Européens de mener une stratégie de pression politique qui freine le dialogue. Les Occidentaux, de leur côté, continuent de soupçonner Téhéran de chercher à développer une capacité militaire nucléaire, ce que la République islamique nie, rappelant qu’elle défend uniquement son droit au nucléaire civil.