Le président des États-Unis Donald Trump a exigé de ses alliés européens au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) qu’ils cessent immédiatement leurs achats de pétrole à la Fédération de Russie. S’exprimant lors d’un dîner organisé par le groupe de réflexion ACI en Virginie, il a annoncé que Matthew Whitaker, représentant permanent des États-Unis auprès de l’OTAN, avait été chargé de porter cette demande auprès des partenaires européens.
Trump a qualifié ces importations d’« incompatibles » avec les efforts occidentaux pour faire pression sur Moscou. Il a affirmé que ces flux énergétiques nuisaient à la cohésion stratégique de l’alliance militaire, tout en affaiblissant la position de négociation des États-Unis dans le contexte du conflit ukrainien.
Washington remet en question la politique énergétique de ses alliés
Selon Trump, Whitaker devra engager des discussions bilatérales avec les États membres concernés pour les convaincre de revoir leur dépendance au pétrole russe. Il a ajouté que l’administration américaine prendrait les mesures nécessaires pour soutenir cette transition, sans en préciser les modalités ni les délais.
Le président a également rappelé qu’il était prêt à imposer de sévères sanctions économiques à l’encontre de la Russie, à condition que les autres membres de l’OTAN s’alignent sur cette position. Il a indiqué que certains pays de l’alliance continuent de financer indirectement l’effort de guerre russe en important son pétrole, ce qui représenterait selon lui un conflit d’intérêt au sein même du bloc transatlantique.
Pression économique et stratégie énergétique américaine
Trump a en outre évoqué l’hypothèse de droits de douane allant de 50% à 100% sur les produits chinois, affirmant que cette mesure pourrait servir d’outil de négociation pour une résolution diplomatique du conflit en Ukraine. Il a suggéré que ces tarifs pourraient être levés en cas d’accord politique avec la Russie.
Dans le même discours, le président a assuré que les États-Unis intensifiaient leurs efforts pour augmenter leur production de pétrole domestique. Il a déclaré que cette hausse visait à réduire les coûts de l’énergie à l’échelle nationale, sans donner de détails sur les investissements ou volumes supplémentaires attendus.
La demande de Washington intervient alors que plusieurs pays européens maintiennent des niveaux d’importation élevés de pétrole russe malgré les tensions diplomatiques. L’administration Trump cherche ainsi à renforcer la ligne politique de l’OTAN tout en limitant les divergences économiques entre alliés.