Le groupe Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), par l’intermédiaire de sa filiale XRG, a annoncé le retrait de son offre indicative pour l’acquisition de Santos Limited, producteur australien de gaz naturel liquéfié (GNL). L’opération, d’un montant initial de $18,7 milliards, devait conduire à la création d’un acteur mondial du GNL, avec une empreinte renforcée sur les marchés d’Asie-Pacifique.
Le consortium, composé également du fonds souverain Abu Dhabi Developmental Holding Company (ADQ) et de la société de capital-investissement The Carlyle Group, a précisé qu’il ne poursuivrait pas les négociations pour une offre ferme. Dans une déclaration commune, les partenaires ont indiqué que “plusieurs facteurs, considérés dans leur ensemble”, avaient modifié leur approche initiale, sans détailler la nature exacte de ces éléments.
Un retrait sans hostilité apparente
Adnoc a maintenu dans sa communication une position neutre sur les perspectives de Santos, affirmant que le consortium “conserve une opinion positive sur les activités” de la société australienne. Toutefois, l’analyse approfondie de l’accord de mise en œuvre exigé par le conseil d’administration de Santos a été décisive dans la décision de retrait. Aucun commentaire n’a été fourni concernant une éventuelle reprise des discussions à moyen terme.
Une cible stratégique dans le GNL régional
Présente en Australie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et aux États-Unis, Santos Limited représente un fournisseur stratégique de GNL pour le marché asiatique. L’entreprise avait indiqué en juin que son conseil d’administration était prêt à recommander l’offre aux actionnaires si les modalités finales étaient satisfaisantes. Cette perspective de fusion aurait constitué une des principales opérations de consolidation du secteur en 2025.
Une pression sur les ambitions d’Adnoc à l’international
Ce retrait intervient dans un contexte de montée en puissance d’Adnoc sur la scène internationale. L’entreprise des Émirats arabes unis cherche à étendre ses activités en dehors de ses frontières historiques et à sécuriser des actifs stratégiques dans le gaz naturel. Ce désengagement pourrait conduire à une réorientation vers d’autres cibles dans la région Asie-Pacifique, alors que la compétition sur les ressources en GNL reste forte.