Donald Trump a affirmé être prêt à imposer de nouvelles mesures économiques contre la Fédération de Russie, à condition que les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) cessent l’ensemble de leurs importations de pétrole russe. Cette position a été publiée sur le réseau Truth Social, où le président américain s’adresse régulièrement à sa base électorale et formule ses intentions diplomatiques.
« Je suis prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à partir du moment où tous les pays de l’Otan l’auront également décidé et quand tous les pays de l’Otan auront arrêté d’acheter du pétrole à la Russie », a écrit Donald Trump. Cette déclaration intervient alors que plusieurs pays d’Europe centrale continuent de s’approvisionner en brut russe malgré les restrictions imposées depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Les oléoducs maintiennent un lien énergétique avec Moscou
L’Union européenne a mis en place un embargo sur les importations de pétrole russe par voie maritime, mais l’oléoduc Droujba reste partiellement actif. Ce pipeline, exempté temporairement des sanctions, permet toujours à la Hongrie et à la Slovaquie de recevoir du brut russe. Ces flux se poursuivent en dépit des attaques ukrainiennes visant à perturber la logistique énergétique de Moscou.
La République tchèque a annoncé en avril avoir interrompu ses importations de brut russe après un investissement de 60 millions d’euros pour sécuriser d’autres approvisionnements. Cette décision marque une rupture avec 60 années de dépendance énergétique, alors que d’autres pays restent engagés dans des contrats de livraison via les infrastructures existantes.
Trump propose d’utiliser les droits de douane contre Pékin
Donald Trump a également suggéré que les pays de l’Otan augmentent de 50 à 100 % les droits de douane sur les importations chinoises tant que le conflit russo-ukrainien reste actif. Il considère qu’une telle mesure économique aurait un effet dissuasif sur le soutien indirect apporté par la Chine à la Russie.
Malgré les sanctions occidentales, la Russie continue d’exporter des volumes significatifs de pétrole et de gaz vers des partenaires comme la Chine, l’Inde et la Turquie. Elle conserve également une part de marché notable en Europe sur le gaz naturel liquéfié (GNL), notamment en France. Ce maintien des flux alimente les critiques sur l’efficacité des dispositifs européens en place.
Les déclarations de Donald Trump font écho à une conversation tenue début septembre avec plusieurs dirigeants européens, au cours de laquelle il s’était dit « très mécontent » de la poursuite des achats européens de brut russe. Aucun plan coordonné de l’Otan sur ce sujet n’a toutefois été annoncé à ce jour.