La Fédération de Russie a porté à 2,1 millions de barils par jour (b/j) son plan d’exportation de brut depuis ses terminaux occidentaux pour le mois de septembre, marquant une hausse de 11% par rapport à son programme initial. Ce volume, en progression par rapport aux 1,9 millions b/j prévus initialement, dépasse également les 2 millions b/j exportés au mois d’août.
L’augmentation concerne les ports de Primorsk, Ust-Luga et Novorossiisk, qui servent de points de sortie principaux pour le brut russe, en particulier le grade Urals. Cette décision intervient dans un contexte de baisse temporaire de la demande intérieure, consécutive aux attaques de drones ayant visé plusieurs infrastructures de raffinage sur le territoire russe depuis la fin août.
Une réponse aux perturbations internes
Parmi les installations touchées figurent la raffinerie de Ryazan, exploitée par Rosneft, ainsi que celle de Kuibyshev, arrêtée depuis le 28 août. D’autres incidents, incluant des incendies déclenchés par des frappes ukrainiennes, ont également été signalés à l’Afipsky et à la raffinerie de Krasnodar, réduisant ainsi la capacité de traitement domestique du brut.
Cette disponibilité accrue de pétrole à l’export permet à Moscou de répondre à une demande ponctuelle sur le marché asiatique. Les observateurs du marché signalent notamment un regain d’intérêt en provenance de l’Inde, malgré une baisse des achats de brut Urals observée en août. Le volume global des approvisionnements reste toutefois significatif.
L’Inde maintient ses achats de brut russe
Le ministère indien des Finances a confirmé la poursuite des importations pétrolières russes. Le directeur financier d’Indian Oil Corporation, premier raffineur du pays, a déclaré que les volumes disponibles sur le marché au comptant n’avaient pas évolué par rapport aux périodes précédentes, confirmant la stabilité de l’offre.
Malgré les sanctions occidentales et les contraintes logistiques croissantes, la Russie continue de trouver des débouchés pour son pétrole via des circuits alternatifs. L’ajustement à la hausse de ses exportations témoigne d’une flexibilité dans sa stratégie de commercialisation, tout en s’adaptant aux interruptions de production sur son territoire.