Le producteur espagnol d’énergie renouvelable Ecoener a lancé l’exploitation commerciale de sa centrale photovoltaïque El Carrizo, d’une capacité de 74,7 mégawatts-crête (MWp), située dans le département d’Escuintla au Guatemala. Cette mise en service porte la capacité opérationnelle totale d’Ecoener à plus de 500 MW, marquant une hausse de 47 % par rapport à l’année précédente.
El Carrizo devient ainsi la plus grande centrale solaire du pays, implantée sur une superficie de 112 hectares et équipée de plus de 137 000 modules photovoltaïques. Elle produira environ 157 gigawattheures (GWh) par an, énergie qui sera commercialisée dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (Power Purchase Agreement, PPA) d’une durée de dix ans.
Une présence renforcée dans le mix énergétique guatémaltèque
Avec ce projet, Ecoener consolide sa position de premier investisseur espagnol dans le secteur énergétique au Guatemala. Depuis 2024, le groupe a investi un total de €116 millions ($125mn) dans le pays, concentrés sur les centrales solaires Yolanda et El Carrizo, d’une capacité combinée de 148,4 MWp. À ces actifs s’ajoute la centrale hydroélectrique Las Fuentes, d’une capacité de 14,2 MW, en exploitation depuis 2016.
Le financement de la centrale El Carrizo a été assuré par un prêt accordé par le Grupo Financiero BAC, une institution financière opérant en Amérique centrale. Ce montage financier permet à Ecoener d’assurer la viabilité à long terme du projet tout en garantissant un retour sur investissement stable grâce au contrat de fourniture.
Retombées économiques et structuration locale
Le chantier de construction d’El Carrizo a généré plus de 280 emplois, dont 46 % ont été pourvus par des travailleurs issus des communautés locales. Environ un tiers des postes ont été occupés par des femmes, soulignant une dynamique d’emploi régionalement intégrée.
Selon les données du promoteur, la centrale pourra alimenter environ 39 250 foyers par an. Cette capacité de production permettrait d’éviter l’émission annuelle estimée à 58 090 tonnes de dioxyde de carbone et de réduire la consommation de 13 502 tonnes de combustibles fossiles, bien que ces indicateurs soient communiqués à des fins opérationnelles et non réglementaires.