L’Indonésie s’apprête à conclure un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique (UEEA) avant la fin de l’année, selon une déclaration du ministre russe des Affaires étrangères. L’annonce survient après l’adoption d’une déclaration conjointe marquant la fin des négociations, signée en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
L’Union économique eurasiatique regroupe la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Arménie et le Kirghizistan. Cet accord offrira un cadre préférentiel aux échanges commerciaux entre les membres de l’union et l’Indonésie, facilitant notamment les importations de matières premières et les investissements dans les secteurs stratégiques.
Développement commun dans le raffinage pétrolier
Parmi les projets déjà en cours figure la construction d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique dans la région de Java oriental. Le projet est piloté par la société russe Rosneft en partenariat avec la compagnie indonésienne Pertamina. Située à proximité de la ville de Tuban, l’infrastructure est conçue pour renforcer l’indépendance énergétique de l’Indonésie et structurer un débouché régional pour les exportations russes.
En parallèle, des négociations sont en cours pour permettre à des opérateurs économiques russes de participer à l’exploitation d’hydrocarbures sur le plateau continental indonésien. Cela inclut des projets liés à la production de pétrole brut, mais aussi à la livraison de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l’archipel.
Perspectives d’exportation énergétique
La Russie cherche à diversifier ses marchés d’exportation en Asie du Sud-Est dans un contexte géopolitique marqué par les restrictions imposées sur d’autres marchés traditionnels. Le ministre russe des Affaires étrangères a évoqué l’ouverture à d’autres “idées prometteuses” en matière de coopération bilatérale, sans en préciser la nature.
La signature de l’accord est attendue en décembre à Moscou. Selon le ministère indonésien des Affaires étrangères, cette étape pourrait marquer un tournant pour l’intégration commerciale entre l’Asie du Sud-Est et l’espace eurasiatique, avec des implications directes pour le commerce des hydrocarbures, les investissements en infrastructures et les chaînes logistiques régionales.