Le conseil de surveillance de 50Hertz Transmission GmbH a procédé à sa recomposition en élisant Bernard Gustin, directeur général d’Elia Group, à la présidence de son nouvel organe élargi. Cette réorganisation fait suite à l’application de la loi allemande sur la codétermination, qui impose une représentation paritaire entre employeurs et salariés dans les entreprises de plus de 2 000 employés.
Une gouvernance élargie à douze membres
Le nouveau conseil compte désormais douze membres, répartis de manière égale entre les représentants des actionnaires et ceux des salariés. Le mandat des membres actuels s’étend jusqu’en 2030. Côté actionnaires, en plus de Bernard Gustin, figurent Marco Nix, directeur financier d’Elia Group, Peter Michiels, directeur de l’alignement stratégique, Bert Maes, directeur général d’Eurogrid International, Lutz-Christian Funke, secrétaire général du groupe KfW, et Gabriele Eggers, directrice financière de Hamburger Energienetze.
Du côté des employés, les six membres incluent notamment Konrad Klingenburg, secrétaire fédéral de la Confédération allemande des syndicats (DGB), désigné vice-président du conseil, ainsi que plusieurs cadres de 50Hertz dont Andrea Ludwig, présidente du comité d’entreprise général, et Janin Winkler, responsable du contrôle de gestion.
Une structure partagée entre Elia Group et KfW
50Hertz est détenue à 80 % par Elia Group via Eurogrid International, et à 20 % par le groupe bancaire public KfW via Selent Netzbetreiber GmbH. Cette structure actionnariale associe un acteur privé international à un partenaire institutionnel allemand, avec pour objectif la gestion stratégique du réseau électrique dans le nord et l’est de l’Allemagne.
L’élargissement du conseil s’inscrit dans un contexte de transformation du marché de l’énergie, avec une hausse des investissements et une évolution des priorités opérationnelles. Le nouveau conseil devra notamment faire face aux enjeux liés à la sécurité des approvisionnements, à la cybersécurité et à la stabilité du système électrique.
Un mandat aligné sur les priorités industrielles
Le modèle de codétermination allemand impose une collaboration étroite entre la direction et les représentants des salariés sur les grandes orientations stratégiques. Cette gouvernance permet à l’entreprise de répondre à des enjeux de plus en plus complexes dans un secteur en mutation, sans perturber les équilibres internes.
L’implication de dirigeants de haut niveau issus des deux côtés de l’actionnariat vise à renforcer la solidité du pilotage stratégique. La nomination de Bernard Gustin à la tête de l’organe de supervision intervient alors que le groupe Elia multiplie les projets transfrontaliers pour interconnecter les marchés européens de l’électricité.