La Hongrie a dépassé les 5 milliards de mètres cubes de gaz naturel importés de Russie depuis le début de l’année, a annoncé le ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto. Ces volumes sont acheminés via le gazoduc TurkStream et ses prolongements régionaux en Bulgarie et en Serbie, conformément aux engagements pris avec la société russe Gazprom.
Les livraisons s’inscrivent dans un cadre contractuel de long terme qui structure une part importante de l’approvisionnement énergétique hongrois. D’après les données officielles, les importations de gaz en provenance de Russie devraient atteindre un pic de 7,6 milliards de mètres cubes pour l’ensemble de l’année 2024. Le gouvernement hongrois présente ce dispositif comme un levier stratégique pour maintenir la stabilité énergétique et protéger le système de tarification domestique.
Des infrastructures soutenues par l’État
Les flux transitant par TurkStream consolident les investissements publics dans les infrastructures énergétiques nationales, en particulier les interconnexions et les capacités de stockage. Budapest soutient activement le développement et la modernisation du réseau gazier domestique, afin d’assurer la continuité des approvisionnements. Le rôle central de l’État dans la sécurisation de ces importations confirme la priorité donnée à la résilience énergétique.
La branche du gazoduc traversant la Serbie constitue la principale voie d’acheminement pour le gaz russe vers la Hongrie. Cette infrastructure, opérationnelle depuis 2021, bénéficie de l’appui technique et financier de plusieurs opérateurs publics et privés. La coopération énergétique régionale renforce également les investissements dans les capacités logistiques à la frontière sud.
Un engagement politique stable
Peter Szijjarto a souligné que la constance des flux via TurkStream soutient la politique nationale de maîtrise des coûts énergétiques. Le ministre a rappelé que l’approvisionnement stable en gaz reste prioritaire dans les décisions d’investissement de l’État. Selon les autorités, cette orientation permet de contenir la pression sur les finances publiques tout en assurant l’entretien du parc énergétique.
Le secrétaire d’État à la Communication internationale, Zoltan Kovacs, a ajouté que la stratégie énergétique actuelle s’appuie sur des infrastructures fiables et sur des relations bilatérales stables. Les investissements publics engagés dans le réseau gazier répondent à un double objectif de sécurité d’approvisionnement et de régulation des prix à long terme.