Chevron a récemment rencontré la National Oil Corporation (NOC) de Libye ainsi que le ministre libyen du Pétrole lors de discussions organisées à Londres. Selon la société nationale, ces échanges ont porté sur de potentielles coopérations dans l’exploration et la production, après plus d’une décennie d’absence du groupe américain dans le pays. Les photographies publiées par la NOC montrent la présence de responsables de Chevron aux côtés du ministre Khalifa Abdulsadek.
Un intérêt marqué pour les réserves libyennes
La NOC a indiqué que les discussions ont abordé les opportunités liées aux gisements encore inexploités ainsi qu’aux ressources non conventionnelles. Les estimations officielles évoquent près de 4 milliards de barils de pétrole non développés, 18 milliards de barils de ressources pétrolières non conventionnelles et 123 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Ces volumes placent la Libye parmi les provinces énergétiques majeures du continent africain.
Chevron avait initialement obtenu des licences en Libye en 2004 après la levée des sanctions, avant de se retirer en 2010 en raison d’explorations infructueuses. Le retour de l’entreprise interviendrait dans un contexte de regain d’intérêt des majors internationales pour le marché libyen. La NOC a confirmé que Chevron figurait parmi les participants à son premier appel d’offres pétrolier depuis la chute du régime de Moammar Kadhafi en 2011.
Une dynamique de retour des majors internationales
Le marché libyen attire de nouveau les compagnies étrangères, stimulées par une relative amélioration des conditions sécuritaires et une hausse de la production nationale. ExxonMobil a récemment conclu un accord mettant fin à douze années d’absence, tandis que BP et Shell ont également signé des ententes similaires au cours des derniers mois. La production pétrolière libyenne a atteint 1,25 million de barils par jour en juillet, soit un plus haut niveau depuis douze ans, porté par de nouveaux forages et la remise en service de puits fermés.
Chevron n’a pas souhaité commenter directement la perspective d’un retour. Un porte-parole a déclaré que l’entreprise examinait en permanence de nouvelles opportunités d’exploration pour soutenir ses activités amont, sans préciser de calendrier ni d’engagement ferme sur la Libye. L’évolution de ces discussions pourrait déterminer si le groupe américain rejoindra le mouvement des autres majors déjà revenues dans le pays.