La centrale nucléaire de Gravelines, située sur le littoral du Nord, a vu ses six réacteurs mis à l’arrêt après la détection d’une présence importante de méduses dans ses systèmes de pompage d’eau de mer, utilisés pour le refroidissement des installations. EDF a indiqué que les unités n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dans la nuit de dimanche, suivies de l’unité n°6 lundi matin, tandis que les réacteurs n°1 et 5 étaient déjà en maintenance programmée.
Incident rare mais déjà observé
Selon l’opérateur, cet arrêt complet n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou l’environnement. Les stations de pompage concernées se trouvent dans la partie non nucléaire du site. EDF précise que des cas similaires, bien que peu fréquents, se sont déjà produits sur d’autres sites dans les années 1990. Des incidents comparables ont également été signalés ces dernières décennies aux États-Unis, en Écosse, en Suède et au Japon.
Diagnostic et reprise progressive
Les équipes techniques procèdent actuellement aux opérations de nettoyage et de contrôle afin de restaurer le fonctionnement normal. EDF prévoit de relancer les unités l’une après l’autre dans les jours à venir. L’entreprise a assuré qu’aucun risque de tension sur l’approvisionnement électrique national n’est à craindre, d’autres moyens de production étant pleinement opérationnels.
Un phénomène saisonnier dans la région
Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au Centre national de la mer Nausicaá, explique que la présence estivale de bancs de méduses sur les côtes du nord de la France est un phénomène récurrent. Ces espèces, qui naissent au printemps, connaissent un cycle de vie court et bénéficient de conditions favorables lorsque la température de l’eau augmente rapidement et que leurs prédateurs naturels se raréfient.