Orano, acteur majeur du cycle de l’uranium, a annoncé un bénéfice net de 109 millions d’euros (USD119mn) pour les six premiers mois de l’année, contre une perte de 133 millions d’euros (USD145mn) à la même période l’an passé. Ce redressement financier s’appuie sur l’amélioration des performances industrielles du groupe et la résolution des difficultés rencontrées l’an dernier sur ses sites nigériens.
Une progression marquée du chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires d’Orano atteint 2,6 milliards d’euros (USD2.84bn), soit une hausse de 18,2% à périmètre et taux de change constant. Cette dynamique s’explique principalement par un calendrier de livraisons et une planification industrielle jugés favorables, selon la direction financière. Les résultats bénéficient également de la montée en charge des usines françaises, qui ont renforcé leur niveau de production sur la période.
Stabilisation au Niger et diversification internationale
Après des tensions majeures en 2024 dues à la perte du contrôle opérationnel de ses filiales minières au Niger, notamment la Société des Mines de l’Aïr (Somaïr), la Compagnie Minière d’Akouta (Cominak) et Imouraren, Orano confirme que l’impact comptable de cette crise est désormais passé. Le gouvernement nigérien avait annoncé en juin la nationalisation de la Somaïr, modifiant l’équilibre de l’exploitation de l’uranium dans la région.
Les résultats du premier semestre permettent au groupe de poursuivre ses projets d’investissements. Orano a récemment inauguré une exploitation minière au Kazakhstan, marquant une nouvelle étape dans sa diversification géographique. Parallèlement, des travaux d’extension de la capacité de l’usine d’enrichissement George Besse II, située sur le site de Tricastin, sont en cours.
Perspectives financières et projets industriels
Orano maintient ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice, visant un chiffre d’affaires annuel proche de 5 milliards d’euros (USD5.46bn). Les performances du semestre contribuent à soutenir le développement de projets industriels d’envergure, selon la direction financière, qui note l’importance de la continuité des investissements pour la filière.
Les perspectives affichées confortent le groupe dans la mise en œuvre de ses initiatives industrielles, dans un contexte mondial où la demande en uranium reste soutenue.