Trump impose 25% plus des pénalités mystères sur l’Inde dès août

Washington déclenche une structure tarifaire inédite combinant 25% de droits fixes et une sanction additionnelle non spécifiée liée aux achats énergétiques et militaires russes.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’administration Trump a annoncé mercredi une architecture tarifaire sans précédent contre l’Inde, effective dès le 1er août. Cette mesure combine un tarif de base de 25% sur l’ensemble des importations indiennes avec une pénalité additionnelle dont le montant reste délibérément non communiqué. Les 87,4 milliards de dollars d’exportations indiennes vers les États-Unis se trouvent directement impactés par ce dispositif qui marque une escalade dans les tensions commerciales bilatérales.

Mécanisme juridique complexe et zones d’incertitude

La structure « tarif plus pénalité » s’appuie sur l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA), une loi de 1977 accordant au président des pouvoirs économiques d’urgence. Cette base légale fait déjà l’objet de contestations devant les tribunaux fédéraux concernant d’autres mesures tarifaires de l’administration. L’absence de précision sur le calcul de la pénalité additionnelle crée une incertitude majeure pour les opérateurs économiques. Les experts juridiques s’interrogent sur la légalité d’une sanction dont les paramètres ne sont pas définis publiquement.
Les importateurs américains se retrouvent dans l’impossibilité de calculer leurs coûts futurs. Trois scénarios principaux émergent des analyses : une pénalité fixe additionnelle de 5 à 10%, un système progressif basé sur le volume d’importations russes de chaque entreprise indienne, ou une formule hybride tenant compte des relations commerciales globales avec Moscou. Kevin Hassett, directeur du National Economic Council, a indiqué que les détails seraient annoncés ultérieurement par le représentant au Commerce Jamieson Greer.

Secteurs critiques sous pression immédiate

Les ferroalliages représentent un enjeu stratégique majeur avec 75 000 tonnes métriques importées pour 108,1 millions de dollars en 2024. Ces matériaux constituent des intrants essentiels pour l’industrie sidérurgique américaine. Les producteurs d’acier américains dépendent de ces approvisionnements indiens pour maintenir leurs chaînes de production. L’industrie pharmaceutique fait face à des défis particuliers, l’Inde fournissant une part substantielle des médicaments génériques consommés aux États-Unis.
Le secteur électronique, représentant 12 à 14 milliards de dollars d’exportations indiennes, pourrait voir ses chaînes d’approvisionnement profondément perturbées. Les textiles et vêtements, bien que représentant un volume plus modeste de 3 milliards de dollars, emploient des millions de travailleurs en Inde. Les bijoux et pierres précieuses, avec plus de 10 milliards de dollars d’exportations, constituent un autre segment vulnérable.

Implications pour les négociations en cours

Cette annonce intervient après cinq cycles de négociations infructueuses entre Washington et New Delhi. Les discussions achoppent sur des points fondamentaux : l’accès au marché indien pour les produits agricoles américains, notamment les organismes génétiquement modifiés, et l’ouverture du secteur laitier indien. La ministre des Finances indienne Nirmala Sitharaman a qualifié l’agriculture et les produits laitiers de « lignes rouges » dans les négociations.
Les entreprises indiennes avaient anticipé des mesures tarifaires en accélérant leurs expéditions début 2025, avec une hausse de 30% en glissement annuel selon la Federation of Indian Export Organisations. Cette organisation estime que l’Inde pourrait perdre au moins 5 milliards de dollars annuellement si les tarifs majorés restent en vigueur. Les secteurs de l’ingénierie, de l’acier et des minéraux seraient les plus durement touchés selon leurs projections.

Calendrier serré et options stratégiques

Le délai de 48 heures avant l’entrée en vigueur des tarifs laisse peu de marge de manœuvre aux négociateurs. Les autorités indiennes étudient plusieurs options : une riposte tarifaire symétrique, un recours devant l’Organisation mondiale du commerce, ou une accélération des discussions commerciales avec l’Union européenne et le Royaume-Uni. Le commerce bilatéral entre l’Inde et les États-Unis a atteint environ 129 milliards de dollars en 2024, avec un excédent commercial indien de près de 46 milliards.
La complexité du dispositif tarifaire pourrait paradoxalement offrir une fenêtre de négociation. L’absence de définition claire de la pénalité additionnelle suggère une volonté de maintenir une pression maximale tout en gardant une flexibilité dans les discussions. Les prochaines heures détermineront si cette stratégie conduit à une percée diplomatique ou à une escalade commerciale durable entre les deux démocraties.

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.
en_114026261138540

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.
en_11402411134540

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.
en_1140221143540

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.
en_1140151126540

Les ministres des Finances de l’UE valident le prêt de réparation adossé aux actifs russes gelés

Les Vingt-Sept s’accordent pour privilégier le mécanisme de prêt basé sur les avoirs russes immobilisés afin de financer l’aide à l’Ukraine, réduisant l’impact budgétaire national tout en garantissant une capacité de financement renforcée.

Le Canada valide une seconde série de projets énergétiques pour 56 milliards $

Le gouvernement canadien engage une nouvelle série de projets évalués à 56 milliards $ pour développer ses corridors énergétiques, accélérer l'exploitation des minéraux critiques et renforcer son infrastructure stratégique.

L’Allemagne accorde 24,3 millions $ au Nigeria pour accélérer sa transition énergétique

Berlin renforce sa coopération avec Abuja à travers un financement destiné à soutenir la diversification énergétique du Nigeria et à consolider ses infrastructures dans les énergies renouvelables.
en_1140101142540

La COP30 s’ouvre dans les tensions alors que les négociations échouent sur l’agenda initial

La COP30 débute à Belém dans un climat d’incertitude, les pays n’étant pas parvenus à s’entendre sur les sujets à inscrire à l’ordre du jour, signe de profondes divisions sur le financement climatique et la transition énergétique mondiale.

Washington verrouille l’offre de tungstène kazakh et cadre son pari C5+1

Les États-Unis sécurisent une coentreprise au Kazakhstan et des protocoles en Ouzbékistan, avec financement envisagé par l’Export-Import Bank of the United States et un acheminement structuré via le corridor transcaspien.

Trump accorde à Orban une exemption pétrolière contre un accord sur le gaz américain

Les États-Unis offrent à la Hongrie une dérogation d’un an sur les sanctions visant le pétrole russe, en échange d’un engagement d’achat de gaz naturel liquéfié américain estimé à 600 M$.
en_1140991145540

Le G7 lance plus de 20 projets pour contrer l’influence chinoise sur les minéraux

Réunis au Canada, les ministres de l’Énergie du G7 ont dévoilé une série de projets destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, en réponse aux restrictions imposées par la Chine sur les terres rares.

Trump réduit à 10% les droits de douane américains sur le fentanyl chinois

Donald Trump annonce une baisse immédiate des tarifs douaniers sur les importations chinoises liées au fentanyl, passant de 20% à 10%, avec un impact potentiel sur les flux énergétiques entre Washington et Pékin.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.