La compagnie nationale algérienne des hydrocarbures Sonatrach intensifie ses initiatives de développement par la signature d’accords avec des groupes internationaux, dans l’objectif de renforcer sa présence sur le marché de l’énergie. Un protocole d’accord a été conclu avec China Petroleum & Chemical Corporation (Sinopec), visant l’exploration et l’évaluation de bassins situés au sud de l’Algérie, notamment Gourara et Berkine Est, jusqu’ici considérés comme sous-exploités.
Déploiement progressif sur des zones stratégiques
La stratégie déployée repose sur des partenariats structurés par étapes, limitant l’exposition financière de Sonatrach tout en favorisant l’apport technique de sociétés étrangères déjà présentes sur le marché local. Ce modèle a été illustré par l’attribution d’un marché de 855 mn USD à Jereh Oil & Gas Engineering, entreprise spécialisée dans le secteur pétrolier, pour la construction et la modernisation d’installations dédiées au champ gazier de Rhourde Nouss, situé dans le bassin d’Illizi. Les investissements engagés concernent l’extraction, le traitement et le transport du gaz naturel sur ce site identifié comme peu exploité.
Deux jours avant la signature de cet accord, Sonatrach avait opté pour un protocole non contraignant, selon une méthode déjà appliquée lors d’un partenariat en avril 2025 avec Occidental Petroleum, à l’occasion du US-Algeria Energy Forum. Ce type d’accord permet à la compagnie d’engager des études préalables sur le potentiel technique des zones visées, sans décision d’investissement immédiate.
Renforcement des collaborations internationales
L’approche progressive choisie par Sonatrach permet d’anticiper la viabilité des projets tout en impliquant directement ses partenaires dans la phase d’étude technique. Si les résultats sont jugés satisfaisants, ces protocoles peuvent évoluer vers des contrats fermes, comme ce fut le cas avec Sinopec pour la zone de Hassi Berkane Nord plus tôt cette année. Ce dispositif permet de préparer l’augmentation future des capacités de production, dans un contexte de compétition accrue entre pays producteurs, et d’attirer des opérateurs étrangers déjà présents en Algérie.
La production pétrolière de l’Algérie est étroitement surveillée. Selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), elle s’établissait à environ 950 000 barils par jour à la fin de juin 2025. « Ces initiatives témoignent de l’évolution des méthodes contractuelles et de l’ouverture du secteur pétrolier algérien aux partenariats structurés », indique un cadre du secteur.