La société italienne Eni pourrait augmenter la taille de son programme de rachat d’actions en 2025, alors que ses résultats du deuxième trimestre ont dépassé les prévisions du marché. Le directeur général Claudio Descalzi a précisé qu’une évolution positive au premier semestre pourrait permettre d’élargir le programme, fixé actuellement à 1,5 milliard d’euros comme minimum.
Bénéfice ajusté et dette en baisse
Pour la période d’avril à juin, Eni affiche un bénéfice net ajusté de 1,13 milliard d’euros ($1,33 milliard), en baisse par rapport à 1,52 milliard d’euros l’année précédente, mais supérieur aux estimations des analystes qui s’attendaient à 0,93 milliard d’euros. La baisse des prix du pétrole et l’affaiblissement du dollar américain ont pesé sur les résultats, mais l’activité gazière et la réduction des coûts ont contribué à compenser ces pressions. La société a aussi diminué sa dette nette et fait passer son levier financier de 22 % à 19 % en un an.
L’action Eni a progressé de 1,8 % en séance, surperformant l’indice phare de la Bourse de Milan, qui a gagné 0,3 %. Eni a également revu à la hausse ses objectifs annuels pour la division Gaz et Gaz naturel liquéfié (LNG), en raison de cette dynamique favorable.
Perspectives et management
Claudio Descalzi a rappelé que la force d’Eni repose sur un collectif de dirigeants expérimentés et que la société dispose d’un plan de succession clairement établi. Eni prépare la fin du mandat de son directeur général prévue en mai. Interrogé sur la continuité de la gestion, Descalzi a insisté sur l’importance de l’équipe en place et a précisé que le programme de rachat en cours ne constitue qu’un seuil minimal.
Production accrue et accords stratégiques
D’ici la fin de l’année, Eni prévoit d’accélérer la production d’hydrocarbures et de finaliser un accord majeur de regroupement de ses actifs gaziers en Asie avec la société malaisienne Petroliam Nasional Berhad (Petronas). Ce partenariat est qualifié de transformation pour les activités asiatiques du groupe.
Dans le secteur chimique, Eni entend récolter les premiers bénéfices de la réorganisation engagée, alors que la fermeture anticipée de ses deux installations de vapocraquage en Italie a été décidée face aux défis persistants de la pétrochimie européenne.