Brookfield Asset Management et Google ont annoncé la signature d’un accord-cadre hydroélectrique visant à fournir jusqu’à 3 000 mégawatts (MW) d’énergie hydroélectrique sur le territoire des États-Unis. Selon Brookfield, il s’agit du plus important accord mondial de ce type conclu à ce jour entre une société d’investissement et un acteur du secteur technologique. Le contrat initial porte sur l’achat de la production des centrales hydroélectriques de Holtwood et Safe Harbor, toutes deux situées en Pennsylvanie, pour une capacité totale de 670 MW et un montant dépassant $3 milliards.
Un cadre inédit pour l’hydroélectricité et la technologie
Cet accord-cadre, baptisé Hydro Framework Agreement (HFA), offre à Google la possibilité d’acquérir de l’électricité issue de centrales hydroélectriques américaines, dont la durée de vie sera prolongée par des travaux de modernisation ou de renouvellement de licence. Les installations concernées, exploitées par Brookfield Renewable Partners, feront l’objet de contrats d’achat d’électricité sur vingt ans (Power Purchase Agreements, PPA). Les premiers actifs impliqués sont situés en Pennsylvanie et sont actuellement en phase de renouvellement de licence.
Les parties indiquent que l’accord vise d’abord les marchés électriques de la région Mid-Atlantic (PJM) et du Midwest (MISO), avec une extension possible vers d’autres zones du pays. Brookfield précise que la structure du contrat permettra de maintenir l’approvisionnement des clients historiques tels qu’Amtrak, déjà alimenté par la centrale de Safe Harbor.
Un partenariat sur vingt ans pour la fourniture d’énergie
Le montant de plus de $3 milliards d’accords signés ce jour porte sur les capacités de Holtwood et Safe Harbor. Les deux partenaires s’appuient sur un modèle à long terme avec une période contractuelle de vingt ans, garantissant à Google une visibilité sur l’approvisionnement énergétique de ses centres de données dans la région couverte par le réseau PJM.
Amanda Peterson Corio, responsable de l’énergie pour les centres de données chez Google, a déclaré dans le communiqué que ce partenariat vise à assurer une alimentation fiable en électricité sur ce marché stratégique. Connor Teskey, président de Brookfield Asset Management, a indiqué que ce projet souligne la capacité de l’hydroélectricité à répondre à la demande croissante du secteur numérique et de l’intelligence artificielle.
Implications pour la chaîne de valeur énergétique
L’accord-cadre signé entre Brookfield et Google s’inscrit dans une tendance marquée par des contrats de long terme entre producteurs d’électricité et grands consommateurs technologiques aux États-Unis. Brookfield signale que la flexibilité de ce cadre permettra de sélectionner des actifs hydroélectriques nécessitant une modernisation ou un renouvellement de licence, prolongeant ainsi leur exploitation et leur contribution au réseau électrique.
La signature de ces contrats intervient dans un contexte d’augmentation de la demande d’électricité par le secteur des technologies de l’information. Le volume annoncé de 3 000 MW, s’il est entièrement déployé, représenterait l’une des plus importantes allocations d’énergie hydroélectrique à un acteur technologique au niveau mondial. Selon les données de Brookfield, les installations concernées continueront d’alimenter le réseau, y compris les clients existants.