Le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP) et SUEZ ont inauguré, le 9 juillet, la nouvelle unité de production de biogaz de l’usine de traitement des eaux usées de Seine Aval. Située dans les Yvelines et le Val d’Oise, cette usine traite les eaux usées de six millions de Franciliens, ce qui en fait la plus grande station d’épuration d’Europe. Ce projet de modernisation, entamé en 2016, vise à améliorer la performance énergétique de la station tout en assurant une sécurité industrielle optimale.
Un projet de modernisation pour renforcer la souveraineté énergétique
L’unité de production de biogaz permet de traiter 130 000 tonnes de boues d’épuration par an et génère 350 GWh d’énergie renouvelable. Elle couvre désormais 56% des besoins énergétiques de la station, tout en étant autosuffisante pour ses propres besoins. Le coût total du projet s’élève à 401 millions d’euros (USD441.2m), financé par un partenariat entre le SIAAP, SUEZ et des subventions publiques de l’agence de l’eau Seine Normandie.
Une technologie avancée au service de l’efficacité
La nouvelle unité de production de biogaz repose sur la solution Digelis® Fast de SUEZ, qui optimise le processus de digestion des boues d’épuration. Cette technologie permet de réduire le nombre de digesteurs de 26 à 11 tout en maintenant la même capacité de production de biogaz. Cette compacité du procédé libère ainsi 70 000 m² sur le site. De plus, la consommation énergétique a été réduite de 10% grâce à l’intégration d’échangeurs de chaleur et à une meilleure isolation des installations.
Une dimension industrielle et sociale
Le chantier a mobilisé jusqu’à 350 compagnons simultanément, totalisant 2 millions d’heures de travail, dont 46 000 heures dédiées à des actions d’insertion professionnelle. Les travaux ont également permis de réduire de 35% le volume de béton utilisé pour la construction, avec une part importante de béton bas carbone dans le projet.