EDF a confirmé le cinq juillet un décalage de la mise en service commerciale du parc éolien en mer Calvados jusqu’à la fin 2027, soit un retard supérieur à deux ans sur le calendrier initial. Un porte-parole indique que les essais d’un système de forage conçu spécialement pour le site restent incomplets, information d’abord publiée par Bloomberg puis reprise par Agence France-Presse. Le chantier, implanté à dix kilomètres des plages du débarquement, visait auparavant une entrée en exploitation en 2025. EDF précise que les contrats d’achat d’électricité et les conventions de raccordement avec le gestionnaire de réseau RTE demeurent inchangés.
Un outil sur mesure encore en validation
Le dispositif en cause est une foreuse haute capacité destinée à sceller les monopieux dans un substrat calcaire situé entre vingt et trente-un mètres de profondeur. Plusieurs campagnes de qualification ont révélé la nécessité d’optimiser les circuits de lubrification et le contrôle de verticalité afin de maintenir un rythme industriel constant. Ces ajustements ont interrompu les opérations après quatre fondations posées, repoussant la phase de forage principale. Saipem, prestataire italien pour les travaux sous-marins, reprendra l’installation des monopieux en août dès réception de la certification interne finale.
EDF souligne que les sondages géophysiques et géotechniques confirment la qualité attendue du sol, précisant que le décalage découle uniquement de la mise au point de l’équipement. Le groupe ne communique aucun surcoût chiffré, mais indique que l’échelonnement du financement senior de EUR2.3bn ($2.51bn), réuni sous la conduite de BNP Paribas, sera ajusté sans modification de taux. Les pénalités contractuelles potentielles restent en discussion avec les fournisseurs, selon une source proche du dossier. Aucun changement n’est prévu dans la structure de capitaux propres du projet.
Infrastructure installée et portée régionale
La sous-station électrique offshore, posée en 2023 par Chantiers de l’Atlantique et Deme, est déjà raccordée au réseau terrestre et subit actuellement des essais de charge à vide. Lorsque les soixante-quatre turbines seront opérationnelles, le site de 450 mégawatts alimentera l’équivalent de la consommation domestique de plus de 630 000 personnes, soit presque tout le département du Calvados. EDF rappelle que le parc constitue le deuxième projet offshore normand après Fécamp, entré en service en 2024. « Le parc sera mis en service fin 2027, avec un retard d’un peu plus de deux ans », a précisé le service presse dans une déclaration écrite, ajoutant que les objectifs de production à long terme restent intacts.