La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) relève à 375 mn $ le prêt adossé aux réserves d’Oando. L’ajustement prolonge la facilité conclue en 2023 pour acquérir les anciens actifs nigérians d’Eni. Les sommes financeront de nouveaux forages, la remise à niveau des installations et l’optimisation logistique. L’entreprise cible 100 000 barils et 1,5 bn pieds cubes de gaz par jour d’ici 2029.
Renforcement de la structure de dette
Afreximbank avait déjà avancé 800 mn $ lorsque la transaction Eni fut annoncée l’an dernier. La ligne reste un prêt basé sur les réserves prouvées du producteur. Les actifs devraient générer plus de 11 bn $ de flux nets sur la durée. Aucune modification de sûretés ni d’échéance n’accompagne le relèvement de plafond.
Afreximbank maintient ainsi sa stratégie consistant à soutenir des projets énergétiques africains à rentrée rapide. En novembre, elle a lancé une facilité de 3 bn $ pour financer les importations régionales de produits raffinés. La banque a également créé, avec l’Organisation des producteurs de pétrole africains, la Banque africaine de l’énergie capitalisée à 5 bn $. Ses engagements totaux ont atteint 17,5 bn $ en 2024 dans les secteurs clés du commerce.
Objectifs opérationnels d’Oando
Oando prévoit de tripler le nombre annuel de puits sur les blocs OML 60 à 63. Le capital nouveau financera aussi la modernisation des collecteurs de brut et deux stations de compression de gaz. La société anticipe une baisse de trente % des arrêts non planifiés après mise en service. Le volume supplémentaire devrait alimenter le réseau local, limitant la facture d’importation de carburants.
Le retrait des prêteurs internationaux du fossile ouvre un espace que les institutions panafricaines remplissent. Pour Afreximbank, les flux pétroliers sécurisés par des réserves physiques offrent des rendements prévisibles. Le ministère nigérian du Pétrole voit dans cet appui un moyen de stabiliser les recettes budgétaires. Les analystes surveillent toutefois la vitesse d’exécution, facteur clé pour capter les flux anticipés.