Le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) et Siemens Gamesa Renewable Energy officialisent une collaboration stratégique autour de la chaîne d’approvisionnement locale pour l’éolien offshore, notamment la fabrication de composants spécifiques tels que des aimants permanents.
Partenariats industriels clés pour Siemens Gamesa
L’accord signé entre Siemens Gamesa Renewable Energy et METI établit un cadre de coopération public-privé, destiné à renforcer la participation des entreprises japonaises dans le secteur éolien offshore. L’absence actuelle de fabricants locaux de turbines éoliennes pousse le Japon à multiplier les partenariats internationaux pour consolider une chaîne logistique domestique viable et efficace.
Dans ce contexte, Siemens Gamesa Renewable Energy conclut également un protocole d’accord avec le fabricant japonais de composants électroniques TDK. Selon cet accord, TDK fournira des aimants permanents destinés aux turbines éoliennes de Siemens Gamesa. Cet engagement ouvre des perspectives industrielles et commerciales importantes pour les entreprises japonaises du secteur technologique.
Ambitions élevées malgré des défis opérationnels
Ce partenariat avec Siemens Gamesa n’est pas isolé. Récemment, le ministère japonais a signé un accord similaire avec GE Vernova, géant américain des équipements énergétiques, pour développer des projets liés aux secteurs éolien, hydrogène et ammoniaque. Ces actions témoignent des ambitions industrielles du pays dans le secteur éolien offshore, jugé prioritaire dans la stratégie énergétique nationale.
Le Japon affiche en effet des objectifs ambitieux : installer 10 GW de capacités éoliennes offshore d’ici 2030 et atteindre entre 30 et 45 GW à horizon 2040. Cette capacité énergétique doit permettre au pays de réduire progressivement sa dépendance vis-à-vis des importations de charbon et de gaz naturel, actuellement indispensables à sa production électrique.
Extension de la zone d’exploitation offshore
Afin de faciliter la réalisation de ces projets, le gouvernement japonais a récemment adopté une législation permettant la construction de parcs éoliens offshore dans la Zone Économique Exclusive (ZEE), étendant ainsi les possibilités d’implantation au-delà de la limite précédente des eaux territoriales située à 22 kilomètres des côtes.
Cependant, plusieurs appels d’offres récents lancés par les autorités japonaises ont rencontré des difficultés majeures, notamment en raison de coûts élevés et de retards dans la mise en œuvre des projets. Ces problématiques freinent encore le développement effectif des capacités prévues et posent la question de la viabilité industrielle des objectifs fixés par le Japon.