Saint-Nazaire Agglo a confié à Dalkia, filiale spécialisée du groupe EDF, la conception, la réalisation et l’exploitation d’un nouveau réseau de chaleur urbain à forte composante renouvelable. Ce projet se matérialise par la signature officielle d’une Délégation de Service Public (DSP) entre les deux parties. À terme, le réseau s’étendra sur 37 kilomètres et distribuera annuellement 100 gigawattheures (GWh) de chaleur à compter de 2030. Les bénéficiaires directs seront quelque 16 400 équivalents logements, dont environ 4 000 logements sociaux, mais aussi des établissements publics et des sites industriels locaux.
Solutions techniques retenues
D’après les termes du contrat, le réseau utilisera à plus de 90 % des énergies renouvelables et de récupération, issues principalement de deux sources locales. Premièrement, une partie importante de la chaleur proviendra de l’énergie récupérée sur les eaux traitées par la station d’épuration Ecossiernes située à Saint-Nazaire. Cette valorisation s’effectuera via une pompe à chaleur à haut rendement énergétique, exploitant ainsi une ressource disponible localement.
Deuxièmement, une chaufferie biomasse complémentaire sera construite à Montoir-de-Bretagne d’ici à 2027. Elle sera alimentée par des résidus de bois issus des filières locales, notamment des plaquettes forestières, du bois provenant de l’entretien de haies et du bois d’emballage recyclé. Le recours à ces ressources locales garantit un approvisionnement régulier et une intégration économique au territoire.
Effets économiques et environnementaux
Selon les données fournies par Saint-Nazaire Agglo, le futur réseau permettra d’éviter l’émission d’environ 20 000 tonnes de CO₂ chaque année, ce qui équivaut à la suppression annuelle d’environ 10 000 véhicules thermiques en circulation. Cette donnée quantifiée souligne l’ampleur de l’impact environnemental attendu.
Par ailleurs, le Président de Saint-Nazaire Agglo et maire de Saint-Nazaire, David Samzun, met en avant des retombées économiques locales notables : stabilité tarifaire énergétique pour les ménages, notamment les plus modestes, et soutien à l’économie locale grâce à l’usage de ressources et d’entreprises implantées à proximité. Ce modèle pourrait potentiellement servir de référence à d’autres collectivités souhaitant développer des réseaux urbains de chaleur à composante renouvelable.