Washington valide l’ouverture d’une mine d’uranium et de vanadium en Utah

Le département de l’Intérieur américain a approuvé l’exploitation du site Velvet-Wood, premier projet minier à bénéficier d’une procédure environnementale accélérée pour renforcer la sécurité minérale nationale.

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Le gouvernement fédéral des États-Unis a validé l’ouverture de la mine Velvet-Wood dans le comté de San Juan, dans l’État de l’Utah. Le projet, porté par la société canadienne Anfield Energy Inc., concerne l’extraction d’uranium et de vanadium. Il s’agit du premier permis octroyé dans le cadre d’une nouvelle procédure d’examen environnemental accéléré de 14 jours, instaurée dans le contexte de l’urgence énergétique nationale déclarée par le président Donald J. Trump.

Une réponse à la dépendance stratégique

Selon le Bureau of Land Management (BLM), qui a mené l’évaluation environnementale finale, les travaux provoqueront seulement trois acres de perturbations en surface. L’activité principale sera souterraine, reposant sur l’exploitation d’anciens gisements du site Velvet et du gisement voisin Wood. L’objectif affiché est de réactiver une infrastructure historique tout en limitant l’empreinte au sol.

Les États-Unis dépendent massivement des importations pour ces deux minerais stratégiques. En 2023, 99 % de l’uranium utilisé par les centrales nucléaires civiles américaines provenait de l’étranger, notamment de Russie, du Kazakhstan et d’Ouzbékistan. En 2024, près de la moitié du vanadium consommé aux États-Unis était importée, principalement depuis la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil.

Des usages industriels et militaires critiques

L’uranium est essentiel à la production d’électricité dans les centrales nucléaires, à des applications médicales et à la propulsion des sous-marins et porte-avions de la marine américaine. Le vanadium, de son côté, est utilisé pour durcir l’acier et entre dans la composition d’alliages de titane destinés à l’aéronautique commerciale et militaire.

Doug Burgum, secrétaire à l’Intérieur des États-Unis, a déclaré que cette approbation représentait « un tournant dans la manière dont nous sécurisons l’avenir minéral de l’Amérique ». Le ministère a précisé que cette procédure visait à réduire la dépendance vis-à-vis de puissances étrangères en accélérant les projets de minerais critiques.

Une infrastructure complémentaire en projet

Anfield Energy prévoit également de remettre en service l’usine de traitement de Shootaring Canyon, située au sud de Hanksville, dans le même État. Cette installation, l’une des trois seules usines de concentration d’uranium autorisées aux États-Unis, permettrait de produire du concentré d’uranium directement à partir du minerai extrait, réduisant ainsi la nécessité d’importer cette matière transformée.

Le Bureau of Land Management supervise l’extraction des ressources minérales sur les terres publiques fédérales, y compris les minerais stratégiques utilisés dans les centres de données et les applications de défense. L’autorité délivre les permis, surveille l’utilisation des terres et gère les processus environnementaux associés à l’exploitation minière traditionnelle et critique.

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