La Slovaquie confrontée à une hausse de 150 millions d’euros sur le gaz russe

L’arrêt du transit de gaz russe via l’Ukraine menace les approvisionnements énergétiques en Europe de l’Est. En Slovaquie, le coût des alternatives s’élèverait à 150 millions d’euros, alimentant les tensions politiques et économiques.

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L’annonce par l’Ukraine de la fin du transit de gaz russe sur son territoire à partir du 1er janvier 2025 redessine la carte énergétique de l’Europe. Cette décision, qui met fin à un contrat signé en 2019 entre les compagnies ukrainiennes Naftogaz et GTSOU, ainsi que le géant russe Gazprom, affectera profondément les pays de l’Est, où la dépendance au gaz russe reste forte malgré une baisse globale des importations européennes.

Impact majeur pour la Slovaquie

En première ligne, la Slovaquie dépend encore fortement du gaz russe pour son approvisionnement. Actuellement, Gazprom finance les frais de transit via l’Ukraine, rendant cette source plus compétitive que les alternatives. Avec la fermeture prévue, la Slovaquie devra se tourner vers d’autres fournisseurs, entraînant un surcoût estimé à 150 millions d’euros, selon la compagnie nationale SPP.

Cette situation complexe a poussé le Premier ministre Robert Fico à renforcer les négociations avec Moscou, malgré les critiques internationales. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Bratislava de contribuer au financement de la guerre en Russie, une accusation que le gouvernement slovaque rejette en faveur de sa politique économique prioritaire.

Une diversification coûteuse

L’Autriche, voisine de la Slovaquie, a déjà coupé ses liens contractuels avec Gazprom en décembre 2024, mais cette stratégie reste difficile à adopter pour Bratislava. « La diversification a un prix », explique Ondrej Sebesta, porte-parole de SPP. Les alternatives incluent des importations depuis des fournisseurs plus éloignés, comme l’Azerbaïdjan ou le Qatar, augmentant les coûts logistiques.

Dans ce contexte, les experts alertent sur les risques de pénuries, notamment si l’hiver 2025 s’avère particulièrement rigoureux. Pour l’Union européenne, cette crise met en lumière la nécessité de renforcer ses politiques communes en matière de sécurité énergétique.

La Moldavie sous tension

La Moldavie est également affectée par la fermeture du transit ukrainien. Bien qu’elle ait multiplié les efforts de diversification, elle reste dépendante de la centrale thermique de Cuciurgan, située dans la région séparatiste de Transnistrie, alimentée par du gaz russe. Le gouvernement moldave a déclaré un état d’urgence énergétique, anticipant des coupures de courant si les approvisionnements ne sont pas garantis.

Maia Sandu, présidente pro-européenne de la Moldavie, accuse Moscou d’utiliser l’énergie comme un outil de pression politique. Cette situation intervient à un moment critique, à quelques mois des élections législatives dans un contexte de tensions accrues entre Chisinau et le Kremlin.

La Hongrie en position d’attente

La Hongrie, bien que moins dépendante du transit ukrainien grâce au gazoduc TurkStream, reste vigilante face à cette évolution. Le Premier ministre Viktor Orban a récemment évoqué des négociations avec Moscou et Kiev pour maintenir des volumes modestes via l’Ukraine. Cette stratégie, toutefois, alimente les critiques au sein de l’Union européenne, qui pousse Budapest à réduire ses liens avec Gazprom.

Pour l’expert Andras Deak, la Hongrie risque de devenir « le dernier client » de Gazprom dans l’UE, ce qui pourrait exposer le pays à des pressions politiques croissantes de Bruxelles. En maintenant son partenariat avec la Russie, Budapest choisit une voie controversée mais jugée économiquement viable à court terme.

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