Le rôle controversé des énergies fossiles à la COP29 : un enjeu de transition ou de lobbying ?

La COP29, tenue à Bakou, attire l'attention sur la présence massive de représentants des énergies fossiles. Entre lobbying et nécessité énergétique, le débat sur leur rôle dans la transition climatique s'intensifie.

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La Conférence des Parties sur le climat, ou COP29, accueillie cette année par l’Azerbaïdjan, suscite des débats houleux sur la place occupée par les acteurs des énergies fossiles. Avec près de 1 800 représentants identifiés parmi les participants, leur influence sur les discussions climatiques est remise en question par les ONG et les militants présents.

Lors de cette conférence, des dizaines d’événements liés à l’énergie se sont tenus dès le premier jour. Parmi les intervenants figuraient des ministres de l’Énergie du Kazakhstan et des États-Unis, le PDG de TotalEnergies, ainsi que des entrepreneurs du marché carbone. Tous se sont présentés comme des acteurs essentiels de la transition énergétique.

Les accusations de lobbying : un frein au progrès climatique ?

Les critiques se multiplient à l’encontre de la COP29, notamment de la part des organisations non gouvernementales (ONG) qui dénoncent une influence grandissante des lobbys. Une installation symbolisant un serpent géant, placée à l’entrée de la conférence, illustre cette méfiance. Des militants comme Makoma Lekalakala, d’EarthLife, appellent à une fin immédiate de ce qu’ils qualifient de « colonialisme énergétique ».

D’autres voix influentes, comme celle de l’ancien vice-président américain Al Gore, ont exprimé leurs inquiétudes. Il a pointé du doigt les émissions de gaz à effet de serre de l’Azerbaïdjan et critiqué la mainmise des entreprises fossiles sur le processus de négociation.

Un débat entre nécessité et transition

Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a reconnu que l’industrie fossile est « une partie du problème », tout en soulignant les efforts continus de son entreprise pour réduire son impact environnemental. La société collabore avec Socar, l’entreprise pétrolière nationale azerbaïdjanaise, pour exploiter un champ gazier en mer Caspienne, illustrant le double rôle des majors pétrolières : à la fois accusées de ralentir la transition climatique et considérées comme des partenaires incontournables.

La conférence est également marquée par des discussions sur le financement climatique. Les négociateurs peinent à s’accorder sur les modalités pour mobiliser 1 000 milliards de dollars annuels destinés aux pays en développement. Un projet de texte est attendu pour clarifier les divergences.

Les perspectives pour les COP futures

Malgré les critiques, des avancées notables ont été enregistrées dans les éditions précédentes, comme l’accord de la COP28 appelant à une sortie progressive des énergies fossiles. Toutefois, les militants craignent que la présence massive des lobbies ralentisse ces progrès.

Alors que les ministres doivent rejoindre les négociations la semaine prochaine, le défi demeure : concilier les exigences de la transition énergétique avec les intérêts économiques des grandes puissances énergétiques. Les résultats de la COP29 détermineront si ce sommet marque un tournant décisif ou une nouvelle étape dans un processus jugé « trop lent » par de nombreux participants.

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