Reprise des forages pétroliers en Libye par Eni et BP après une décennie d’interruption

Les géants européens de l’énergie Eni et BP reprennent leurs activités de forage onshore en Libye, après dix ans d’arrêt, alors que le pays cherche à doubler sa production de pétrole d'ici cinq ans.

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Après une décennie d’inactivité, les entreprises énergétiques européennes Eni (Italie) et BP (Royaume-Uni) ont relancé leurs activités de forage en Libye, marquant un tournant significatif dans la dynamique de production pétrolière du pays. Cette relance intervient dans un contexte de stabilisation progressive après les conflits internes ayant paralysé le secteur énergétique libyen pendant plusieurs années. La Compagnie nationale de pétrole libyenne (NOC, National Oil Corporation) a annoncé cette reprise le 26 octobre, soulignant le retour de l’activité sur le champ onshore en partenariat avec la Libyan Investment Authority.

Eni a entamé les opérations de forage dans le bassin de Ghadames, au sein du périmètre B, où son puits d’exploration A1-96/3 vise des formations géologiques prometteuses susceptibles de contenir du pétrole et du gaz. Situé à seulement 35 kilomètres du champ de Wafa, d’une capacité de production de 37 000 barils par jour, ce projet ambitionne une profondeur de forage de plus de 3 000 mètres.

Répercussions sur la production nationale

La reprise des activités de forage de BP et Eni est alignée sur les efforts de la NOC pour atteindre un objectif de production nationale de 2 millions de barils par jour (b/j) d’ici cinq ans, contre environ 1,15 million b/j actuellement. Dans ce cadre, la société Akakus Oil Operations, une joint-venture opérant dans le champ de Sharara, a récemment augmenté sa production quotidienne de 10 000 barils, atteignant 284 616 b/j. Le champ de Sharara, le plus grand de Libye, est cogéré par un consortium comprenant la NOC, Repsol (Espagne), TotalEnergies (France), OMV (Autriche) et Equinor (Norvège).

Impact des récents bouleversements politiques

Le secteur pétrolier libyen est resté sensible aux perturbations politiques. En août dernier, les champs pétroliers de l’Est ont été fermés en raison de tensions entre factions politiques concernant la gestion des revenus pétroliers. Cette interruption, qui a réduit la production nationale à 580 000 b/j en septembre, a pris fin avec la nomination de Naji Essa au poste de gouverneur de la Banque centrale libyenne, obtenant un accord des chambres Est et Ouest pour stabiliser le secteur.

Les groupes armés et acteurs politiques continuent néanmoins de représenter une menace pour la production pétrolière. Bien que l’amélioration de la sécurité ait permis une reprise des activités, les champs pétroliers comme El-Feel et Sharara restent vulnérables aux agitations politiques. Le champ d’El-Feel, cogéré par Eni et la NOC, a presque atteint un niveau de production record de 90 000 b/j après la réouverture en octobre.

Évolution des prix et perspectives pour les exportations

La production de brut Es Sider, principale qualité d’exportation libyenne, a récemment subi une dévaluation, s’échangeant avec une décote de 2,20 USD/baril par rapport au Brent daté, un recul observé après une prime historique d’un dollar pendant les fermetures. La volatilité des prix témoigne des fluctuations du marché libyen, directement influencé par les tensions internes.

Eni et BP, avec d’autres partenaires européens, continuent de jouer un rôle clé dans la relance du secteur pétrolier libyen. Toutefois, la stabilité de la production reste incertaine, laissant planer des interrogations sur la capacité de la Libye à atteindre ses objectifs de production à long terme dans un environnement marqué par les incertitudes politiques.

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